L’huile de krill, riche en phospholipides d’omega-3 et en caroténoïdes comme l’astaxanthine, est réputée pour sa facilité de digestion et sa biodisponibilité.
Pourquoi l’huile de krill est-elle si digeste ? En quoi la digestion de ses acides gras diffère-t-elle autant de celle des lipides sous forme de triglycérides, présents dans les huiles de poissons, les huiles d’algues ou les huiles végétales ?
L’équipe de Nutrixeal Info fait le point sur les différences fondamentales entre les triglycérides (des huiles de poissons) et les phospholipides (de l’huile de krill) qui influent sur leur biodisponibilité et leur assimilation. L’occasion de souligner également les atouts de chacune de ces formes d’omega-3, tout à fait complémentaires.
Les triglycérides, principaux lipides alimentaires
Dans l’alimentation humaine, et en particulier dans les huiles de poissons riches en omega-3 (EPA et DHA en particulier), la majeure partie des acides gras sont présents sous forme de triglycérides.
Les triglycérides ont une structure chimique assez ubiquitaire dans l’univers végétal et animal, comportant 3 acides gras portés par un squelette de glycérol.
Les triglycérides sont des lipides apolaires, insolubles dans l’eau, et incapables de franchir sous cette forme la barrière intestinale.
Pour être assimilés par l’organisme, notre système digestif doit réaliser toute une série d’étapes de transformation de ces triglycérides : émulsification pour les disperser dans le milieu aqueux du tube digestif et différentes étapes d’hydrolyse afin de cliver (détacher) les acides gras du squelette de glycérol, afin de les rendre aptes à franchir la barrière intestinale.
Or cette série d’opérations en apparence simple requiert en réalité la coopération synchronisée de plusieurs organes digestifs et de multiples systèmes enzymatiques, et ce processus est plus long et plus difficile que pour l’huile de krill.
L’émulsification et la dispersion des triglycérides constitue une première difficulté technique
La première difficulté réside dans le caractère non miscible des huiles de triglycérides dans l’eau du tube digestif.
Vous en avez tous fait l’expérience, si l’on verse de l’huile dans l’eau, les deux liquides ne se mélangent pas vraiment. En l’absence d’agitation, on obtient deux phases séparées, et l’huile plus légère flotte au-dessus de l’eau.
En revanche, avec une forte agitation mécanique, les deux phases se mélangent un peu et des petites gouttelettes d’huile se dispersent dans l’eau. En l’absence d’émulsifiant, la dispersion est fragile et l’huile tend à remonter à la surface pour former un surnageant huileux.
Et bien, cette petite expérience toute simple est assez représentative de ce qui se passe dans notre estomac. Les contractions de l’estomac y créent un brassage régulier, qui permet une répartition de l’huile en gouttelettes relativement grossières. Mais ces gouttelettes ont toujours tendance à surnager en haut de l’estomac (ce qui peut expliquer chez certains d’entre nous certaines remontées d’odeur de poisson après la consommation d’huile de poissons).
Différents facteurs favorisent l’émulsification du contenu de l’estomac, notamment l’action de la lipase linguale (sécrétée lors de la mastication des aliments) et de la lipase gastrique. L’action de ces enzymes digestives est insuffisante pour libérer tous les acides gras des triglycérides, mais elle permet d’en libérer une partie, ce qui aboutit à la formation de diglycérides d’acides gras, qui exercent une action émulsifiante sur le contenu de l’estomac. L’action émulsifiante des diglycérides se combine alors à l’action mécanique des contractions gastriques pour affiner quelque peu la taille des gouttes d’huile réparties dans le contenu de l’estomac.
La réelle émulsification des lipides alimentaires intervient surtout à l’entrée de l’intestin grêle, dans le duodénum, grâce à la puissante action émulsifiante des sels biliaires produits par le foie, et injectés dans le duodénum en passant par la vésicule biliaire. Sans l’action de la bile, les gouttelettes d’huile n’ont pas la finesse nécessaire pour permettre l’action correcte des enzymes digestives.
Cette étape critique d’émulsification explique pourquoi la digestion des lipides alimentaires est si difficile chez les personnes dont la fonction biliaire présente quelques dysfonctionnements.
Les triglycérides de l’huile de poissons doivent obligatoirement être hydrolysés pour passer la barrière intestinale
Une fois que les lipides sont finement émulsifiés, c’est alors la lipase pancréatique, présente dans le suc pancréatique qui joue les premiers rôles afin de cliver progressivement les acides gras des triglycérides. Ce suc pancréatique est injecté dans le duodénum, et comporte également des bicarbonates, qui jouent également un rôle important afin de compenser l’acidité gastrique et remonter le pH dans une plage acceptable pour le bon fonctionnement de la lipase pancréatique (jusqu’à un pH proche de la neutralité, dans une plage de 6 à 7).
Lorsque toutes ces conditions d’action sont réunies, la lipase pancréatique peut enfin jouer son rôle et hydrolyser les triglycérides de l’huile de poisson ou des huiles végétales en monoglycérides et acides gras libres. Ces derniers s’assemblent en micelles et peuvent alors être captés par la bordure en brosse de l’intestin, pénétrer dans les entérocytes et être mis à disposition de l’organisme après leur incorporation dans des chylomicrons et des apolipoprotéines.
À RETENIR
ET AUSSI
Phospholipides de l’huile de krill : une assimilation digestive beaucoup plus simple et rapide
En comparaison des triglycérides de l’huile de poissons et des huiles végétales, l’assimilation des phospholipides de l’huile de krill est infiniment plus rapide et simple.
Aucun souci d’émulsification dans le bol alimentaire
Nul besoin d’ajout d’émulsifiant, car les phospholipides ont naturellement un comportement amphiphile : la tête phospholipidique est polarisée et hydrophile, tandis que les acides gras sont apolaires et hydrophobes. À la température du corps (37°C), les phospholipides tendent naturellement à s’assembler en fines vésicules (micelles et liposomes), et le brassage mécanique de l’estomac conduit progressivement à une émulsion de plus en plus fine, sans surnageant lipidique.
Avec les phospholipides de l’huile de krill, l’absence de surnageant huileux à la surface de l’estomac présente un avantage indéniable en termes de confort d’utilisation, car aucun relent d’odeur de poisson n’est à craindre (un vrai plus pour beaucoup d’utilisateurs, dont l’étanchéité du sphincter entre l’œsophage et l’estomac n’est pas parfaite).
Aucune hydrolyse préalable n’est obligatoire pour l’assimilation des phospholipides
Mais surtout, l’assimilation intestinale des phospholipides ne nécessite pas obligatoirement l’intervention d’une lipase. Les phospholipides natifs sont en mesure de pénétrer la membrane des entérocytes, soit sous leur forme native.
Par ailleurs, un certain nombre de phospholipases sont en effet à l’œuvre dans l’intestin grêle et le duodénum. Ces phospholipases font partie du suc pancréatique et leur activité est en mesure d’hydrolyser une partie des phospholipides avant leur absorption, libérant ainsi des acides gras ou des lysophospholipides (phospholipides ne portant qu’une seule chaîne d’acide gras).
Cependant, à la différence des triglycérides, cette hydrolyse préalable n’est pas indispensable à l’absorption des phospholipides. Les avis des scientifiques divergent sur cette question, qui fait débat, mais il semblerait que moins de la moitié des phospholipides alimentaires subissent une hydrolyse dans l’intestin.
Toutes les huiles de krill ne contiennent pas la même proportion de phospholipides !
Le procédé d’extraction mis en œuvre est notamment un élément déterminant pour garantir une teneur élevée en phospholipides dans le produit final. Ainsi l’huile de krill Superba Boost, produite par Aker BioMarine® et utilisée par le laboratoire Nutrixeal dans sa gamme PhosphoKrill®, intègre une phase de concentration qui permet d’obtenir une huile contenant près de 60% de phospholipides.
POUR EN SAVOIR PLUS :
À RETENIR
ET AUSSI
À DÉCOUVRIR ÉGALEMENT…
L’huile de Calanus qui présente pourtant une proportion d’omega-3 inférieure aux huiles de poissons, contient des esters de cire qui sont d’un grand intérêt pour leur assimilation plus tardive. Elle est par ailleurs riche en caroténoïdes.
POUR EN SAVOIR PLUS :
Par ailleurs, certaines algues (comme la microalgue Schizochytrium sp.) sont également sources d’omega-3 libres, directement assimilables !
Huile de krill vs huile de poisson : avis Nutrixeal et verdict final
Ces deux sources d’acides gras polyinsaturés omega-3 sont deux excellents choix qui conviendront très bien à la majorité des utilisateurs.
Beaucoup de consommateurs d’omega-3 utilisent d’ailleurs ces deux sources de bons acides gras, soit conjointement (une ou deux gélules de krill en complément des apports en huile de poisson), soit en alternance, d’un mois à l’autre.
Huile de krill et de poissons à égalité pour la sécurité d’emploi
Ces deux sources font effectivement jeu égal en matière de sécurité d’emploi et de traçabilité.
Avantage à l’huile de krill pour la facilité de digestion et d’assimilation
Avantage à l’huile de poisson pour la haute concentration en omega-3 et l’étendue de la gamme de références disponibles
Nutrixeal Omegartic DHA+, qui apporte plus de 250 mg de DHA par gélule.
Formule Omegartic équilibre EPA/DHA, pour un usage généraliste.
Nutrixeal Omegartic EPA+, hautement concentrée en EPA.
Formule spéciale « sport » à très fort dosage en omega-3 : Omegartic Sport 1000
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