Désormais bien connu de tous les utilisateurs éclairés de compléments alimentaires pour l’intérêt nutraceutique de son huile, source premium de phospholipides d’acides gras omega-3 (EPA et DHA) et d’astaxanthine (le plus puissant des caroténoïdes), le krill est un petit crustacé (un arthropode) de la famille des Euphausiacés, qui est présent dans tous les océans du globe.
Euphausia superba : le trésor nutritionnel de l’antarctique
Le terme « krill » provient à l’origine d’un vocable norvégien, dont la traduction littérale correspond à quelque chose comme : « petite friture de poisson ». Un terme qui n’est donc étymologiquement pas vraiment exact, puisque le krill est bien un petit crustacé marin et non un poisson.
Anatomie et conditions de vie du krill
Comme tous les crustacés, le krill a un squelette externe constitué de chitine, des antennes et une série de pattes attachées au thorax, en nombre variable suivant les espèces. Comme le krill fait partie de la famille des décapodes, il possède 5 paires de pattes qui lui permettent de nager et de se propulser avec une agilité assez surprenante.
La plupart des espèces de krill ont une taille comprise entre 1 et 2 centimètres, bien que quelques rares espèces atteignent une taille de 6 à 15 cm.
Ses espèces de « moustaches » assez fournies (dénommées « soies ») permettent de le distinguer visuellement des crevettes, auxquelles il ressemble néanmoins beaucoup.
Par ailleurs, à la différence des crevettes et des homards, les pattes du krill ne comportent pas de pinces. Contrairement aux crevettes, sa carapace semble également presque transparente, avec quelques taches pigmentées en rouge. Au travers de cette carapace translucide, on discerne les organes internes de l’animal, et notamment le système digestif, souvent coloré de vert par la présence de phytoplancton.
Bioluminescence
Autre particularité, le krill a la capacité d’émettre de la lumière par intermittence et possède des zones bioluminescentes, dont l’utilité biologique n’a pas encore été complètement établie par les biologistes, même s’ils pensent que cette fonction de bioluminescence joue un rôle dans la reproduction de l’espèce. Ce pouvoir de bioluminescence, ajouté au caractère diaphane de sa carapace, donne au krill un aspect visuel très caractéristique et absolument unique.
Un cycle de vie vertical
La saison de ponte du krill antarctique se situe entre janvier et mars, et les œufs, pondus vers la surface de l’océan migrent doucement vers le fond, pour éclore à environ 3000 mètres de fond ! Ensuite, les jeunes larves entament doucement leur ascension vers la surface et leur nombre peut croître énormément entre 60 mètres de profondeur et la surface de l’océan austral.
Euphasia superba est d’ailleurs plus lourd que l’eau et doit donc dépenser une grande partie de son énergie pour nager et ne pas couler au fond de l’océan.
Des migrations verticales des bancs de krill ont également été observés à l’échelle de la journée. Les bancs auraient tendance à rester en profondeur pendant la journée pour éviter les prédateurs, et à remonter vers la surface pendant la nuit, afin de rejoindre des strates océaniques plus riches en phytoplancton et en copépodes (micro-zooplancton, dont fait partie le Calanus).
Durant les 3 à 5 ans de son existence, le krill mue régulièrement (comme tous les crustacés), tous les 15 à 20 jours environ.
Un système alimentaire unique, qui repose sur les capacités de filtration du krill
Le système sophistiqué de filtration dont dispose Euphasia superba lui permet de collecter vers son système digestif le phytoplancton et en particulier les plus fines diatomées, dont la taille peut descendre en dessous de 20 microns. Aucun autre animal n’est capable de collecter d’aussi petites particules de nourriture.
Le krill dispose de pattes antérieures très développées, qu’il utilise pour collecter le phytoplancton vers l’entrée de son système digestif, dont la finesse de filtration peut descendre jusqu’à un micron. Mais en conditions de nourriture moins abondante, Euphasia superba est capable d’ouvrir plus largement ses setae pour laisser passer des organismes marins de plus grande taille.
On sait par ailleurs que le krill est capable de « brouter », avec une impressionnante efficacité la tête en bas le film d’algues présentes sous la surface de la banquise.
Détail singulier, pour s’adapter à la raréfaction des sources de nourriture en hiver, l’animal est capable de réduire sa taille et de muer pour une taille plus petite ! Ce mécanisme d’adaptation est assez unique parmi toutes les espèces du globe.
À NOTER
Euphasia superba est également un gardien et un régulateur du climat
Les excréments du krill ont une densité plus importante que l’eau et tombent au fond des océans. Leur contenu en carbone s’y trouve piégé de manière très durable, puisque les biologistes avancent l’hypothèse d’une séquestration du carbone pour 1000 ans, et ce mécanisme pourrait bien constituer l’un des grands phénomènes océaniques régulateurs de la quantité de CO2 de l’atmosphère et donc du climat.
Par contre, lorsque le krill est mangé par d’autres animaux marins, le carbone qu’il contient reste beaucoup plus en surface.
Pour plus d’information sur la relation entre l’évolution du climat et les populations de krill, lisez l’article que nous avons consacré à cette thématique dans Nutrixeal Info.
L’une des plus importantes biomasses de la planète
Parmi les très nombreuses espèces recensées (environ 85 espèces principales, au minimum), celle qui est la plus emblématique pour le secteur des compléments alimentaires est sans contestation possible le krill antarctique (Euphasia superba), qui peuple l’océan austral. Sa population représenterait, d’après les scientifiques, une énorme biomasse de plusieurs centaines de millions de tonnes, soit environ 10 fois plus que celle de l’espèce de poisson la plus répandue dans les océans.
Et cette biomasse est aussi importante que dense, car le krill antarctique a un comportement extrêmement grégaire et se regroupe en bancs très compacts, qui s’étalent néanmoins sur plusieurs kilomètres carrés. Les populations de ces bancs comptent fréquemment le chiffre incroyable de plusieurs milliers d’individus par m3 d’eau de mer ! On trouve dans la littérature des données démographiques qui donnent le tournis pour décrire cette incroyable densité de biomasse australe, et les mots manquent parfois pour en décrire l’abondance. Les biologistes marins estiment que certains bancs de krill pourraient atteindre plusieurs millions de tonnes et s’étendre sur une étendue de près de 500 km² !
L’explosion de la population de krill durant le printemps austral suit de près celle du phytoplancton dont l’arthropode se nourrit majoritairement, et dont les populations croissent rapidement dès l’élévation (toute relative) de la température de l’océan austral au printemps. Mais le krill se nourrit également en partie de micro-zooplancton.
En termes d’importance de la biomasse, il faut toutefois souligner que celle du krill reste probablement inférieure à celle que représente le Calanus (Calanus finmarchicus), un zooplancton de plus petite taille (3 à 4 mm de long), qui constitue tout simplement l’espèce marine et la biomasse la plus abondante de la planète. Moins connue du grand public que l’huile de krill, l’huile de Calanus constitue également une source innovante d’omega-3 au sein de la gamme Omegartic® de Nutrixeal, avec des avantages comparatifs indéniables, que nous avons déjà eu l’occasion d’évoquer sur Nutrixeal Info.
Pour en savoir plus sur l’huile de Calanus, consultez notre article « L’huile de Calanus assoit sa place dans le paysage nutraceutique international« .
Krill et écosystème océanique
Cette concentration exceptionnelle du krill dans les mers australes, fait d’Euphasia superba une source de nourriture extrêmement attractive pour bon nombre de poissons prédateurs, ainsi que pour tous les mammifères marins : dauphins, phoques et baleines.
Par une bizarrerie de la nature, les baleines arctiques, autrement dit, les plus gros animaux de la planète se nourrissent ainsi de krill, qui fait indéniablement partie des plus petits !
Dans la vidéo ci-dessous, on voit également un autre monstre des mers, un requin baleine, aussi impressionnant qu’inoffensif, en pleine dégustation de son repas de krill à la surface de l’océan !
Tous les mammifères marins, comme les phoques ont développé une dentition adaptée à la collecte et à la filtration du krill.
Un maillon central de la chaîne alimentaire océanique
Globalement, le krill antarctique représente un maillon central de la chaîne alimentaire océanique. Il contribuerait pour 60 à 120 millions de tonnes annuellement à la nourriture des phoques (notamment les phoques crabiers, pour lesquels le Krill représente la majorité des apports alimentaires), tandis que les baleines en consommeraient de 30 à 50 millions de tonnes, les poissons et les calamars de 40 à 120 millions de tonnes…
Ces chiffres donnent le tournis et la consommation annuelle de krill dans les océans par les mammifères, les poissons, les calamars et les oiseaux marins pourrait bien atteindre le chiffre vertigineux de 150 à 300 millions de tonnes annuellement, ce qui explicite son importance dans la chaîne alimentaire océanique.
Cet écosystème vital pour la planète est l’un des enjeux de la lutte contre le réchauffement climatique, car la fonte de la banquise pourrait avoir une influence délétère sur les ressources alimentaires des populations de krill.
Krill et nutraceutique
L’huile de krill a été approuvée en tant que Novel Food pour une utilisation dans les compléments alimentaires.
POUR EN SAVOIR PLUS :
Exploitation humaine des ressources marines en krill
Les mammifères marins ne sont désormais plus les seuls à pêcher le krill dans les eaux froides et sauvages de l’océan antarctique, car ce dernier fait désormais également l’objet d’une exploitation humaine par la pêche hauturière, à l’aide de navires usines spécialisés.
Compte tenu de la taille de la biomasse de krill antarctique, il semble fort heureusement que les prélèvements actuels par l’homme ne constituent pas une menace pour la ressource et l’écosystème océanique (pas d’inquiétude, à ce stade, la pêche du krill ne prive pas les baleines et les dauphins de nourriture).
Le krill fait l’objet d’une exploitation ancienne par l’homme, dans les mers du sud et autour du Japon, et le volume total pêché en haute mer s’élèverait à environ 150 000 tonnes par an, principalement en tant qu’ingrédient pour l’aquaculture, et comme appât pour la pêche, mais également pour l’alimentation humaine (Japon, Philippines, Russie, Espagne…) Aux Philippines, le krill rentre ainsi dans la fabrication d’une sorte de pâte à tartiner à base de crustacés finement broyés. Certains aliments traditionnels à base de krill font appel à des étapes de fermentation.
Le niveau actuel des prélèvements de krill par l’exploitation humaine représente certes un volume important, mais ce volume reste modeste en comparaison de la biomasse totale, dont nous avons vu qu’elle était évaluée à plusieurs centaines de millions de tonnes (soit un facteur supérieur à 1000 en comparaison du volume des prélèvements de la pêche hauturière).
Mais au-delà de l’utilisation traditionnelle et industrielle du krill pour l’alimentation humaine et animale, différentes utilisations nutraceutiques se développent également depuis ces dernières années, notamment pour les qualités nutraceutiques de son huile. Cette dernière constitue une source appréciée d’omega-3, de phospholipides et d’astaxanthine (un puissant caroténoïde aux nombreuses vertus santé).
Les précurseurs pour l’exploitation nutraceutique du krill
Deux entreprises se sont affrontées dans l’aventure de l’exploitation nutraceutique de l’huile de krill : Neptune Krill Oil (NKO) et Aker BioMarine.
Le premier Novel Food obtenu pour la commercialisation en Europe de l’huile de krill était la propriété de la société canadienne Neptune (NKO), avec un procédé d’extraction de l’huile à l’acétone.
Peu de temps après, la société norvégienne Aker BioMarine a obtenu également un agrément Novel Food pour son huile de krill, ainsi que plusieurs brevets pour ses méthodes d’extraction de l’huile, sans utilisation d’acétone.
Après des années de concurrence acharnée et de combats marketing, la société norvégienne a emporté le combat en 2017, avec le rachat pour une trentaine de millions d’euros des activités d’exploitation du krill de son concurrent canadien.
Aker Biomarine se distingue particulièrement par ses pratiques environnementales très respectueuses de l’écosystème océanique. Ses navires pratiquent un système de pêche qualifié d’eco-harvesting, qui limite énormément les prises inutiles et permet un prélèvement du krill à moindre coût énergétique, tout en assurant une qualité extraordinaire au produit final.
Avantages nutritionnels de l’huile de krill
À la différence des huiles de poisson, naturellement composées de triglycérides, l’huile de krill est très riche en phospholipides (jusqu’à 50%), et en particulier de phospholipides d’omega-3 à longues chaînes : EPA et DHA.
Pour rappel, nos membranes cellulaires sont elles-mêmes composées de phospholipides, et il a été démontré que les omega-3 délivrés sous cette forme bénéficiaient d’une digestion plus facile et d’un taux plus important d’incorporation membranaire.
De plus, le krill se nourrit de phytoplancton, et ce dernier est en capacité de synthétiser le roi des caroténoïdes xanthophylles : l’astaxanthine.
L’astaxanthine se concentre donc dans l’huile de krill, et contribue à la protéger naturellement de la peroxydation lipidique, grâce à son immense pouvoir antioxydant.
Cette teneur naturelle en astaxanthine de l’huile de krill constitue un immense avantage nutritionnel, qui concourt à sa stabilité et aux bénéfices santé qui découlent de sa consommation sous forme de compléments alimentaires.
Nutrixeal et l’huile de krill
Au laboratoire Nutrixeal, nous avons très tôt compris l’immense intérêt nutritionnel de l’huile de krill, et avons cherché inlassablement la meilleure qualité disponible de cet ingrédient.
Initialement, nous nous sommes tournés vers l’huile canadienne NKO, avec toutefois deux regrets majeurs à cette époque : l’extraction à l’acétone utilisée par les canadiens (peu sympathique pour l’environnement et pour la santé humaine), et l’odeur « de vieux poisson » assez désagréable des gélules de krill proposées par NKO.
Lorsque la qualité Superba d’Aker Biomarine a été disponible, nous avons donc été ravis et l’avons adoptée immédiatement.
L’huile de krill Superba se distingue en effet par son extraction verte (sans acétone) et par son absence d’odeur de poisson, beaucoup plus digne d’un actif nutraceutique « premium » !
Pour satisfaire les demandes et les goûts de tous les consommateurs, nous proposons notre produit PhosphoKrill® en deux déclinaisons : soit en gélules molles (softgels), soit en Licaps. Pour plus d’information sur les variantes proposées par Nutrixeal, consultez les pages suivantes :
Nutrixeal propose également l’huile de krill Superba au sein d’un complexe synergique d’omega-3 Omegartic® Synergy 3, en association avec une huile EPAX et de l’huile de Calanus.
Avis Nutrixeal sur l’huile de krill
L’huile de krill représente indéniablement une source premium d’acides gras omega-3 très assimilables. Moins concentrée en EPA et en DHA que les huiles concentrées de poisson de la gamme Omegartic®, elle est en revanche particulièrement digeste, et les études semblent démontrer que son assimilation membranaire est proportionnellement supérieure à celle des huiles de poisson.
Ses qualités nutritionnelles font donc de l’huile de krill un actif nutraceutique incontournable et de tout premier plan.
Consultez la FAQ concernant cet ingrédient
Quand faut-il prendre l’huile de krill ?
Quels sont les avantages de l’huile de krill sur l’huile de poisson ?
Qu’est-ce qui différencie l’huile de krill Superba Boost du grade Superba 2 ?
Quelle est la différence entre les huiles de krill Superba et NKO ?
L’huile de krill NKO existe-t-elle encore ?