La chlorella est une algue verte à forte valeur nutritive. Très riche en protéines, glucides, pigments naturels, vitamines et minéraux, elle est un allié de taille en nutrition et est considérée comme un super aliment. La richesse en nutriments et les spécificités de cette algue lui confèrent par ailleurs de nombreuses propriétés, notamment pour la détoxification, le tonus ou encore l’immunité.
La chlorella : une microalgue verte très étudiée
Découverte pour la première fois en 1890 par un chercheur hollandais, la chlorella est une microalgue verte unicellulaire. Présente de partout à travers le monde, il s’agit d’une algue d’eau douce mais on peut désormais également la trouver dans tous les environnements aquatiques, y compris les milieux marins, et même dans les sols.
LE SAVIEZ-VOUS ?
Le nom chlorella provient du grec chloros qui signifie « vert » et du diminutif ella qui veut dire « petit ».
De forme ronde ou ellipsoïdale, la chlorella est microscopique puisqu’elle ne mesure pas plus de 5 µm de diamètre. Elle se démarque par un taux de croissance très rapide, critère intéressant pour sa culture mais également pour la recherche scientifique. Elle est ainsi très utilisée par les chercheurs notamment en écotoxicologie.
À NOTER
La chlorella a un système de reproduction asexuée, c’est-à-dire qu’elle est capable de se reproduire seule, par divisions successives, pour donner in fine un individu identique.
À l’heure actuelle, plus de 20 espèces de chlorella ont été caractérisées, et plus de 100 souches ont été décrites. Actuellement, les espèces de chlorella sont divisées en trois variétés : C. vulgaris, C. lobophora et C. sorokiniana [1] .
Composition nutritionnelle de la chlorella
Le profil nutritionnel de la chlorella fait de cette algue verte une source particulièrement intéressante en protéines, glucides, minéraux et oligoéléments et lui vaut d’être classée parmi les « super aliments ».
La chlorella présente une teneur très importante en protéines (50-60%). Le profil d’acides aminés très complet inclut les 9 acides aminés essentiels (que notre organisme ne sait pas synthétiser) : le tryptophane, la lysine, la méthionine, la phénylalanine, la thréonine, la valine, la leucine, l’isoleucine et l’histidine.
La chlorella est riche en pigments dont le plus abondant est la chlorophylle, qui peut atteindre jusqu’à 2% du poids sec. Cette algue renferme également des quantités importantes de caroténoïdes, comme le bêta-carotène bien connu pour ses propriétés antioxydantes.
La chlorella se démarque également par sa teneur exceptionnelle en vitamine B12. Cette dernière n’étant pas essentielle à la croissance de l’algue, les cellules absorbent et accumulent de grandes quantités de vitamine B12. Les taux de B12 de la chlorella suggèrent que cette algue peut être une source particulièrement intéressante de B12 pour l’Homme, en particulier pour les végétaliens. Elle est par ailleurs détectée dans la chlorella sous forme de cobalamine, forme particulièrement assimilable par rapport à la pseudocobalamine souvent majoritaire dans les microalgues, comme la spiruline par exemple[2].
La chlorella contient enfin des acides gras polyinsaturés tels que l’acide alpha-linolénique et acide linoléïque, ainsi que de nombreux minéraux (potassium, calcium, magnésium, fer, zinc,…) et vitamines (folates, vitamine K, vitamine A…).
À NOTER
Les recherches sur la valeur diététique de la chlorella pour la santé humaine ont débuté au début des années 1950, lorsque, en pleine crise alimentaire mondiale, la chlorella commence à être utilisée comme source alimentaire.
La chlorella a d’abord été produite et consommée en Asie, principalement au Japon, puis utilisée comme complément alimentaire dans le monde entier.
Chlorella et nutraceutique
Bienfaits et vertus santé
Les bienfaits de la chlorella font l’objet d’une abondante littérature scientifique et de plusieurs allégations santé dont l’utilisation est autorisée par la Commission Européenne (EFSA) :
Chlorella vulgaris et Chlorella pyrenoidosa :
La chlorella entretient l’énergie et le tonus, et renforce la vitalité. À utiliser en cas de fatigue passagère.
La chlorella soutient les défenses immunitaires.
Chlorella pyrenoidosa :
La chlorella contient des antioxydants naturels et protège l’organisme contre les dommages oxydatifs.
La chlorella aide à éliminer les métaux lourds du corps et favorise la détoxification de l’organisme. Elle agit de manière bénéfique sur les fonctions de la vésicule biliaire, du foie et des reins.
Elle favorise le métabolisme et aide le système digestif. La chlorella favorise le développement des bonnes bactéries intestinales.
La chlorella a un effet bénéfique sur les taux de sucre et de cholestérol.
POUR ALLER PLUS LOIN
Cholestérol et supplémentation en chlorella
Une méta-analyse de 19 essais cliniques[3] incluant 797 sujets a évalué l’efficacité de la supplémentation en chlorella pour la réduction des facteurs de risques cardio-vasculaires. Cette étude a notamment conclu que la supplémentation en chlorella améliore le taux de cholestérol total et la glycémie à jeun.
Détoxification et supplémentation en chlorella
De très nombreuses études sur la chlorella se sont intéressées à son pouvoir détoxifiant. Une supplémentation en chlorella permettrait en effet l’évacuation naturelle de nombreuses toxines auxquelles notre organisme est régulièrement exposé.
Les métaux lourds ou encore les dioxines se lieraient, dans le tractus intestinal, aux fibres alimentaires contenues dans la chlorella. Non digérées, ces fibres sont évacuées par les selles. La consommation de chlorella augmenterait alors la quantité de fèces excrétées et par là même l’évacuation des toxines par cette voie.
In vitro on observe que les fibres de chlorella absorbent en partie le méthylmercure par exemple[4]. Une étude a ainsi permis d’observer une baisse des niveaux de mercure dans les cheveux et le sang de sujets consommant de la chlorella[5]. Cette observation pourrait résulter de l’augmentation de l’excrétion fécale du méthylmercure.
À NOTER
Le méthylmercure est un composé métallique neurotoxique présent dans les milieux aquatiques suite à la transformation du mercure par les microorganismes. Le méthylmercure s’accumule dans les poissons et les crustacés par le biais des chaînes alimentaires marines. L’Homme est donc particulièrement exposé au méthylmercure via la consommation de poissons et de fruits de mer. Les femmes enceintes sont d’ailleurs mises en garde contre la consommation de gros poissons afin de prévenir l’exposition du fœtus.
Une autre étude chez le rat s’est par ailleurs intéressée à l’excrétion fécale des dioxines[6]. Par rapport à un groupe témoin non supplémenté, un groupe de rats ayant reçu un régime à base de chlorella a montré des taux de dioxines fécales significativement plus élevés. La supplémentation en chlorella aurait ainsi inhibé de manière significative (de 2 à 53%) l’absorption intestinale des dioxines.
À NOTER
Les dioxines sont des polluants organiques présents dans l’environnement qui s’accumulent dans les chaînes alimentaires, notamment dans les graisses animales, exposant ainsi l’Homme via l’alimentation. Ces composés sont facilement absorbés par le tractus gastro-intestinal puis stockés dans le foie, les tissus adipeux et le lait maternel en raison de leurs propriétés lipophiles.
La chlorella Nutrixeal
Le laboratoire Nutrixeal propose des comprimés de chlorella de l’espèce Chlorella vulgaris, cultivée en milieu intérieur dans des bassins fermés, à l’abri de toute contamination. La récolte s’effectue de manière mécanique et aucune extraction n’est réalisée (aucun solvant) afin de conserver toutes les propriétés de l’algue. Chaque comprimé contient 500 mg de chlorella.
Le laboratoire Nutrixeal a sélectionné de la chlorella issue de l’agriculture biologique.
La certification BIO du produit apporte des garanties supplémentaires concernant l’absence de pesticides et de polluants dans l’environnement de culture. Ce critère est particulièrement important dans le cas de la chlorella puisque cette microalgue est très sensible aux polluants. Avant récolte elle va donc « nettoyer son milieu » en fixant les métaux lourds et polluants et en les piégeant dans sa membrane. C’est notamment pour cette raison que la chlorella est utilisée comme bioindicateur de la qualité de l’eau ou comme moyen de détoxification des eaux usées. En nutraceutique, cette affinité pour les métaux lourds et polluants est à l’origine des bienfaits attribués à une supplémentation en chlorella mais impose également des critères qualité drastiques pour sa production, afin de pouvoir proposer à la consommation un produit ultra pur. Ainsi, la chlorella BIO Nutrixeal respecte un cahier des charges strict permettant la labellisation BIO de l’ingrédient. L’absence de métaux lourds (arsenic, mercure, cadmium et plomb) et de pesticides est systématiquement contrôlée.
Précautions d’emploi et contre-indications
Il est conseillé de prendre un avis médical pour les femmes enceintes ou allaitantes. De plus, la chlorella est connue pour interagir avec certains médicaments tels que les anticoagulants et les antiagrégants. Il est donc conseillé de demander l’avis de son médecin si vous prenez ce type de traitement. La chlorella est déconseillée aux personnes allergiques aux sulfites.
Références
[1] Champenois, J.; Marfaing, H.; Pierre, R. J. Appl. Phycol. 2015, 27 (5), 1845–1851.
[2] Watanabe, F.; Yabuta, Y.; Bito, T.; Teng, F. Nutrients 2014, 6 (5), 1861–1873.
[3] Fallah, A. A.; Sarmast, E.; Habibian Dehkordi, S.; Engardeh, J.; Mahmoodnia, L.; Khaledifar, A.; Jafari, T. Clin. Nutr. 2018, 37 (6), 1892–1901.
[4] Uchikawa, T.; Yasutake, A.; Kumamoto, Y.; Maruyama, I.; Kumamoto, S.; Ando, Y. J. Toxicol. Sci. 2010, 35 (1), 101–105.
[5] Maruyama, I.; Uchikawa, T.; Kanno, T.; Ando, Y.; Kitsuki, H.; Yasutake, A. Chlorella. Fundam. Toxicol. Sci. 2018, 5 (3), 117–122.
[6] Morita, K.; Matsueda, T.; Iida, T.; Hasegawa, T. J. Nutr. 1999, 129 (9), 1731–1736.
