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Nouvel avis ANSES : le stéarate de magnésium serait-il nano ?

Une nouvelle étude vient renforcer la méfiance de l’équipe Nutrixeal vis-à-vis du stéarate de magnésium. Exclu depuis toujours de nos produits, cet anti-agglomérant permet certes aux industriels de réduire les coûts de production mais il pourrait avoir un effet néfaste à la fois sur l’absorption des nutriments (et donc l’efficacité du produit) et sur la santé intestinale. Un nouveau rapport de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire alimentation, environnement, travail) attire aujourd’hui notre attention sur un autre aspect de cette substance. Le stéarate de magnésium est en effet suspecté de contenir des nanoparticules

L’ANSES pointe du doigt 37 substances utilisées dans les produits alimentaires

L’ANSES vient de publier un nouvel avis sur l’utilisation des nanomatériaux dans les produits alimentaires, en réponse à une saisine de 2016, initiée par plusieurs agences gouvernementales, dont la DGCCRF. Ce long rapport d’expertise collective très détaillé (environ 200 pages) recense 37 substances que les experts jugent problématiques et à surveiller, car elles peuvent contenir de manière probable ou avérée des nanoparticules. Ces substances (dont le stéarate de magnésium) sont par ailleurs largement employées par les industriels dans les produits destinés à l’alimentation : l’ANSES a ainsi recensé plus de 900 produits alimentaires d’usage courant concernés par la présence de ces nanomatériaux.

Parmi les substances incriminées, on retrouve évidemment :

  • le dioxyde de titane (aujourd’hui interdit dans les produits alimentaires depuis cette année, mais encore présent de manière dérogatoire dans de nombreux aliments encore en vente sur le marché) ;
  • le carbonate de calcium (lorsqu’il est utilisé en additif ; le carbonate de calcium contenu dans le lithothamne ou les coquilles d’œufs n’est évidemment pas concerné) ;
  • les oxydes et hydroxydes de fer ;
  • le silicate de calcium ;
  • les phosphates tricalciques ;
  • les silices amorphes synthétiques (pas de souci évidemment avec la silice de bambou ou de riz !) ;
  • l’aluminium, l’argent, l’or, le phosphate de magnésium (E343 – inorganique), le citrate d’ammonium ferrique, les sels de sodium, de potassium et de calcium d’acides gras, les sels de magnésium d’acides gras (stéarate de magnésium), etc.

Nota bene : Le glycérophosphate de magnésium utilisé dans les produits Nutrixeal ne correspond pas à l’additif E343 (phosphate de magnésium) cité ici par l’ANSES. Il s’agit en effet d’une forme chélatée et organique (contrairement au E343), qui est garantie sans nanoparticules, conformément à la charte qualité Nutrixeal.

Le stéarate de magnésium suspecté

Pour un certain nombre de ces ingrédients / additifs, l’ANSES possède la preuve documentée de la présence possible ou très probable de nanoparticules. C’est le cas évidemment pour le dioxyde de titane par exemple. Les preuves de la présence de ces nanoparticules sont multiples : déclarations volontaires des industriels et données bibliographiques en attestant.

Pour d’autres ingrédients / additifs, l’ANSES suspecte la présence de nanoparticules :

  • soit parce que des données analytiques publiées (DLS + microscopie électronique) démontrent la présence de nanomatériaux ;
  • soit parce que les procédés de fabrication de ces substances sont de nature à produire une fraction nanométrique (ex : broyage mécanique) ;
  • soit du fait de la nature chimique ou de la fonction technologique des substances. Le groupe de travail de l’ANSES a ainsi décidé d’inclure dans la liste de matières à risque les substances ayant des propriétés techno-fonctionnelles de type anti-agglomérants.

Il est intéressant de noter que, pour son étude, l’ANSES s’est basée sur sa propre définition du nanomatériau manufacturé, qui va plus loin que celle prévue par la réglementation. Cette dernière considère en effet uniquement les matériaux produits intentionnellement. Ce caractère intentionnel n’a pas été pris en compte par l’ANSES. Ainsi, leur étude s’ouvre à des substances pour lesquelles la nature chimique ou le procédé de fabrication pourraient aboutir à la production fortuite de nanoparticules.

C’est sur la base de cette grille d’analyse que le groupe d’experts de l’Anses a décidé d’inclure sur la liste des substances suspectées, parmi d’autres anti-agglomérants, le E470b, autrement dit, le stéarate de magnésium, très largement utilisé dans l’industrie pharmaceutique et dans celle des compléments alimentaires.

A noter

Les additifs alimentaires et excipients sont désignés dans l’Union Européenne par la lettre E suivi de 3 chiffres (le SIN ou Système international de numérotation). Le stéarate de magnésium, anciennement dénommé E572 et désormais désigné par le sigle E470b.

Il est vrai qu’il existe un réel intérêt pour les industriels qui fabriquent du stéarate de magnésium à proposer cet ingrédient sous forme nanométrique, fonctionnellement plus efficace ! Cet additif est en effet utilisé par les industriels (pas par Nutrixeal, évidemment), afin de lubrifier les poudres alimentaires. La grande efficacité de cet additif, comparée à d’autres formes de matières grasses non industrielles, est son caractère très « filmogène », qui lui permet très aisément de gainer d’un film gras les particules de poudre alimentaire. Dans cette utilisation, des particules nanométriques (analogues aux particules de SiO2 de la silice nano) sont vraiment idéales et permettent de diminuer très rapidement et efficacement le caractère collant des poudres dans les machines industrielles, tout en améliorant leur « coulabilité ».

Il existe par ailleurs un autre argument en faveur d’une possible taille nanométrique des particules de E470b, ce sont les données bibliographiques sur l’utilisation de nanoparticules de stéarate de magnésium dans la fabrication d’ingrédients nutraceutiques à nom de marque (notamment à base de curcumine).

Pourquoi le laboratoire Nutrixeal a-t-il toujours proscrit l’utilisation du stéarate de magnésium ?

Avis de Nutrixeal sur l’utilisation des nanoparticules

Ce caractère filmogène du stéarate de magnésium est la caractéristique recherchée de cet additif au plan industriel, mais c’est également la raison pour laquelle nous ne l’utilisons pas dans la gamme Nutrixeal. Nous ne voulons pas créer de film hydrophobe autour de nos actifs hydrophiles, ce qui en gênerait l’absorption intestinale. Par ailleurs, nous nous méfions d’un impact néfaste de ce film de stéarate de magnésium sur l’écosystème intestinal.

Définition des nanomatériaux au sens nutritionnel

Pour l’équipe Nutrixeal, les nanomatériaux alimentaires sont des matières alimentaires et additifs dont au moins 50% des particules présente une dimension inférieure à 100 nm ET qui conservent ce caractère dans l’organisme après absorption intestinale. Cette définition exclut les structures phospholipidiques telles que les micelles et les liposomes, dont la taille peut être nanométrique, mais dont la structure se fond au passage des barrières physiologiques de l’organisme). Le caractère nanométrique d’un liposome nutritionnel est par nature éphémère.

Nanoparticules et santé

Une bibliographie de plus en plus abondante met en lumière les dangers potentiels de certaines nanoparticules, comme le TiO2, qui présentent un risque avéré pour l’intégrité de nos cellules et la préservation de notre ADN.

Nous avons très tôt été sensibilisés sur ce sujet, et Nutrixeal a été le premier laboratoire français à s’engager à ne jamais utiliser de TiO2.

Nous nous engageons par ailleurs à n’utiliser aucun ingrédient et aucun additif contenant des nanoparticules.

Tous nos fournisseurs d’ingrédients s’engagent donc sur ce point, et nous nous sommes dotés en interne de moyens technologiques (DLS notamment) nous permettant de réaliser un contrôle rigoureux de cet engagement de nos fournisseurs.

Avis Nutrixeal et conclusions

En consommant des produits de la gamme Nutrixeal, vous êtes donc assurés de ne pas consommer de nanoparticules !

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