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Suc gastrique

Le suc gastrique est un fluide biologique produit par l’estomac dans le but de faciliter la digestion des aliments.

Il joue également un rôle protecteur vis-à-vis de la haute acidité retrouvée dans l’estomac. Chez l’Homme, environ 2 litres de suc gastrique sont produits chaque jour.

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  • Informations clés
  • Le suc gastrique contient notamment de l’acide chlorhydrique (HCl) et des enzymes gastriques.

Le suc gastrique est composé de différents éléments, tous jouant un rôle clé dans la digestion des macronutriments :

  • de l’acide chlorhydrique (HCl)
  • des enzymes gastriques (pepsine, lipase gastrique…)
  • des ions potassiques (K+) et sodiques (Na+)
  • du mucus
  • des bicarbonates

L’acide chlorhydrique

L’acidité gastrique provient de la présence d’acide chlorhydrique (HCl) sécrété par les cellules bordantes ou pariétales ce qui permet d’obtenir un pH très acide (inférieur à 2). L’acidification du milieu gastrique a plusieurs rôles :

  • La principale fonction de l’acide chlorhydrique est d’aseptiser le contenu du tube digestif en détruisant la plupart des bactéries et virus avalés via les aliments.
  • L’acide chlorhydrique convertit le pepsinogène en pepsine.
  • Le pH très faible du suc gastrique dénature les protéines alimentaires (les protéines se déroulent) ce qui permet d’augmenter l’exposition de leurs liaisons peptidiques à la pepsine.

Les enzymes du suc gastrique

La pepsine

Dans le suc gastrique, on trouve une enzyme prédominante, la pepsine. Cette dernière entame l’hydrolyse des protéines. La pepsine brise les liaisons peptidiques associant les acides aminés entre eux, ce qui dégrade les protéines en peptides et polypeptides. La dégradation des protéines en fragments de plus petite taille permet une digestion plus facile, qui sera par la suite complétée dans l’intestin grêle. Avec les lipases gastrique et linguale, la pepsine est une des rares enzymes efficaces en milieu fortement acide.

Afin d’éviter que la pepsine ne s’attaque aux cellules de l’estomac, elle est sécrétée par les cellules principales sous une forme inactive, appelée pepsinogène. C’est l’acide chlorhydrique qui convertit le pepsinogène en pepsine (active) en retirant un fragment de l’enzyme ce qui permet d’exposer son site actif. L’activation du pepsinogène est un exemple parfait de rétroactivation : une fois que du pepsinogène est activé par de l’acide, la pepsine active elle-même des molécules de pepsinogène.

Notons que l’activité de la pepsine est facilitée par l’action du HCl sur les protéines, ce dernier les ayant dénaturées afin de faciliter l’accès de l’enzyme aux liaisons peptidiques.

La lipase gastrique

La lipase gastrique est une enzyme sécrétée, sous sa forme active, par les cellules principales de la muqueuse gastrique. Lors de la digestion d’un repas, un individu sain sécrète entre 20 et 25 mg de lipase gastrique.

La lipase gastrique permet d’amorcer la digestion des lipides au sein de l’estomac.

Si le rôle de cette enzyme dans la digestion des lipides a longtemps été sous-estimé, il semblerait cependant qu’elle y participe à hauteur de 5 à 37 %, contre 40-73 % pour les lipases pancréatiques. Même si ces données ne reflètent pas l’importance qualitative de la lipolyse gastrique, la lipase gastrique participe activement à 3 tâches importantes dans la digestion des lipides :

  • Elle génère, à partir des lipides, des acides gras et des monoglycérides qui favorisent le processus gastrique d’émulsification des lipides.
  • Elle apporte une source d’énergie rapidement utilisable en hydrolysant les lipides en acides gras. Ces acides gras à chaîne courte ou moyenne ainsi générés pourront être directement absorbés à travers la muqueuse gastrique ou très rapidement au niveau de la paroi du duodénum.
  • Elle conditionne l’activité ultérieure de la lipase pancréatique : par exemple, les acides gras générés dans l’estomac stimulent la sécrétion de cholécystokinine ce qui ralentit la vidange gastrique et active la sécrétion des enzymes pancréatiques.

Principalement présente chez les nourrissons dans le but de faciliter la digestion du lait riche en lipides, il semblerait que l’activité lipasique gastrique diminue avec l’âge.

Le facteur intrinsèque

Le facteur intrinsèque, également appelé facteur intrinsèque gastrique ou facteur de Castle, est une glycoprotéine sécrétée par les cellules bordantes (ou pariétales) de la muqueuse gastrique. Il joue un rôle primordial dans l’absorption intestinale de la vitamine B12 (ou cobalamine). Bien que synthétisé par l’estomac dans le suc gastrique, le facteur intrinsèque n’exerce pas son rôle dans l’estomac mais dans les intestins.

Dans l’estomac, la vitamine B12 présente dans les aliments se lient à une glycoprotéine sécrétée par les glandes salivaires, l’haptocorrine. Cette dernière protège la vitamine B12 de l’acidité gastrique ce qui lui permet d’accéder aux intestins sans être précocement dégradée. Une fois dans l’intestin, les enzymes pancréatiques dissolvent l’haptocorrine et la vitamine B12 peut ainsi se lier au facteur intrinsèque qui favorise son absorption à travers les entérocytes.

Mucus et bicarbonates : des agents protecteurs

Le mucus et les bicarbonates sont sécrétés par les cellules à mucus au niveau du cardia, partie haute de l’estomac. En construisant une muqueuse protectrice, ils forment une ligne de défense physique et chimique contre l’autodigestion favorisée par la haute acidité de l’estomac.

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Rédigé par
Equipe rédactionnelle de Nutrixeal Info

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