Composé chimiquement très proche de la quercétine, la rutine, appelée également rutoside, est un flavonoïde naturel, relativement fréquent dans le monde végétal. La molécule tient son nom de la plante Ruta graveolens, qui en contient. La principale source, notamment pour une utilisation nutraceutique, reste cependant la plante Sophora japonica.
Sources naturelles de rutine
On retrouve la rutine par exemple dans les olives, le sarrasin, les asperges, le persil, la rhubarbe, la myrtille, les framboises, les oignons, les feuilles de Ginkgo biloba ou encore dans le thé (liste non exhaustive). Les câpres sont l’une des meilleures sources alimentaires, avec une teneur qui peut atteindre environ 300 mg pour 100 g.
Mais le champion toutes catégories parmi les sources végétales de rutine est Sophora japonica, dont les boutons floraux (juste avant éclosion) peuvent contenir jusqu’à 20% de rutoside, bien plus que toutes les autres sources naturelles.
Structure chimique de la rutine
La rutine est un diglycoside de quercétine, dont elle est donc très proche et ne diffère que par un dimère de glucose lié par une fonction osidique à la molécule de quercétine.
Carte d’identité : la rutine
Propriétés chimiques
Propriétés physiques
Propriétés et vertus
Les propriétés chimiques de ce flavonoïde dérivent donc directement de celles de la quercétine (au fort pouvoir antioxydant, lié notamment à ses multiples fonctions hydroxyles -OH). Toutefois, le rutoside a une biodisponibilité beaucoup plus faible, qui limite son utilisation en nutraceutique. La rutine est donc peu exploitée directement en tant qu’actif nutraceutique. Mais ce diglycoside de quercétine est en revanche un excellent intermédiaire pour obtenir industriellement cette dernière (c’est-à-dire de la rutine dont on a clivé la liaison osidique pour obtenir la forme aglycone, célèbre pour ses multiples vertus nutraceutiques).