Sophora japonica, dénommée également Styphnolobium japonicum, Sophora du japon, ou encore « arbre aux pagodes », est un arbre qui fait partie de la large famille des Fabaceae. Son nom d’arbre aux pagodes découle du caractère traditionnel de sa plantation au Japon, aux alentours des pagodes, auxquelles son port caractéristique apporte une touche esthétique des plus réussie.
Sophora japonica : une source privilégiée de rutine et de quercétine
Dans le monde de la phytothérapie, c’est la teneur exceptionnelle en rutine (ou rutoside), un diglycoside de quercétine, contenu dans ses boutons floraux (juste avant leur épanouissement), qui a fait sa réputation ! À tel point que la rutine porte aussi quelquefois le nom de « sophorine », un terme qui dérive directement de cette source végétale privilégiée de flavonoïdes naturels !
Les boutons floraux de Sophora japonica contiennent en effet au moment de la récolte de 15 à 20% de rutine, qu’il est relativement facile d’hydrolyser en quercétol, c’est-à-dire en quercétine, le flavonoïde bien connu dans le monde de la nutraceutique. En effet, la rutine, peu biodisponible, offre bien moins d’intérêt nutraceutique que la quercétine, sa variante aglycone.
Une « star » de nos jardins européens
Sophora japonica est par ailleurs un arbre rustique, au port particulièrement majestueux, de croissance relativement rapide (mais dont il existe des sous-variétés de croissance plus réduite, adaptées aux petits jardins urbains).
Son intérêt esthétique provient de sa forme, de la structure de ses branches et de ses grandes feuilles composées.
Sa floraison d’été en panicules blanches nécessite beaucoup de chaleur et fournit beaucoup de nectar aux abeilles (d’où son autre surnom d’arbre à miel).
Enfin, sa grande résistance à la pollution lui fait jouer les premiers rôles dans les jardins urbains et les rues des grandes métropoles européennes…
À NOTER
L’exploitation nutraceutique des boutons floraux de Sophora japonica n’est pas si simple…
En effet, si l’envie vous prend de planter un Sophora japonica dans votre jardin, afin d’en extraire la rutine, pour fabriquer votre propre quercétine à la maison, sachez qu’il faudra vous montrer patient !
En effet, les premières floraisons n’apparaissent sur ces arbres qu’à partir de leur vingtième année environ, et nécessitent de surcroit un temps estival particulièrement chaud (une condition que le réchauffement climatique rend malheureusement de plus en plus facile à remplir sous nos latitudes occidentales…)