Dans l’esprit du grand public, la meilleure source de sulforaphane est les brocolis, ou encore les choux. Mais est-ce bien exact ? La réponse à cette question est une réponse « de normand », ni oui, ni non ! Nutrixeal vous explique tout sur le sulforaphane, ses précurseurs et ses dérivés !
Oui, les choux, les brocolis et l’ensemble des crucifères (ou Brassicaceae) sont bien la source alimentaire principale de composés soufrés très proches du sulforaphane : les glucosinolates.
Mais non, les glucosinolates ne sont pas identique au sulforaphane ! Dans le brocoli, la glucoraphanine (qui est un glucosinolate) diffère du sulforaphane par la présence d’une molécule de glucose (on parle quelquefois de sulforaphane glucosinolates). Et les glucosinolates n’ont pas directement d’action physiologique sur notre organisme, à la différence du sulforaphane (le vrai), qui interagit notamment avec nos enzymes de détoxication de phase I et II. Et pour obtenir du sulforaphane à partir des glucosinolates de brocolis, il faut d’abord qu’intervienne une enzyme qui possède la capacité d’hydrolyser (de couper) le résidu de glucose pour libérer le potentiel physiologique du sulforaphane : la myrosinase. Et si les brocolis contiennent bien de la glucoraphanine (un glucosinolate), ils ne contiennent quasiment pas de sulforaphane.
Pire, la cuisson des brocolis détruit l’enzyme myrosinase et lorsque nous consommons des brocolis cuits, une très faible proportion des glucosinolates qu’il contiennent parvient à se transformer en sulforaphane bioactif. La quantité de sulforaphane absorbée dans ce cas de figure dépend exclusivement de la capacité de notre flore digestive à hydrolyser les sucres des glucosinolates (et cette capacité varie énormément d’un individu à l’autre).
De ce point de vue, on peut considérer que les brocolis (ou les choux) ne sont malheureusement pas une source très fiable de sulforaphane ! Et à vrai dire, si d’autres membres de la famille des Brassicaceae comme la moutarde ou le cresson contiennent à la base moins de glucosinolates (donc moins de précurseurs du sulforaphane), comme ils sont habituellement consommés crus, ils constituent un apport potentiel de sulforaphane proportionnellement plus élevé que les choux ou les brocolis. Mais si la myrosinase présente dans la moutarde n’est pas détruite par la cuisson, on se voit malheureusement assez mal en consommer des quantités importantes, du fait de son caractère extrêmement piquant (lié justement à sa teneur élevée en isothiocyanates !)
En réalité, si l’on désire se procurer des quantités élevées de sulforaphane dans son alimentation, les seules sources de sulforaphane dont l’efficacité est réelle et fiable sont les compléments alimentaires à base de sulforaphane libre et bioactif (comme Sulforegul, dans la gamme Nutrixeal), ou à base d’un complexe de glucoraphanine et de myrosinase (comme Brocosulf Premium).
En revanche, tout ceci ne signifie nullement qu’il faille renoncer à consommer des légumes crucifères, dont les bienfaits santé sont indiscutables, même si ce ne sont qu’une source imparfaite de sulforaphane ! Vitamines, fibres, minéraux (dont du potassium), acides gras polyinsaturés, les crucifères sont un vrai trésor nutritionnel et gustatif ! S’en priver serait donc un vrai gâchis…