Acteur essentiel de l’immunité innée, les macrophages sont des globules blancs provenant de la différenciation des monocytes. Tout comme les polynucléaires neutrophiles, ces derniers sont des cellules sanguines circulantes recrutées au site de l’infection où ils pourront reconnaître et phagocyter les agents infectieux. Les macrophages sont en effet des phagocytes capables de phagocytose.
Dès leur synthèse, les nouveaux monocytes circulent dans le sang pendant quelques heures seulement. Ils migrent ensuite dans les tissus pour se transformer en macrophages qui participent à l’immunité innée en tant que défense non spécifique.
Les macrophages font partie des cellules « sentinelles » tissulaires exprimant des centaines de molécules leur permettant de scruter l’environnement et l’état des tissus. Leurs principales fonctions sont la phagocytose et la sécrétion de cytokines pouvant activer ou diminuer l’inflammation (selon l’état d’activation de la cellule). Ils assurent également une fonction de « nettoyage » des débris et des cellules mortes, et contribuent aux mécanismes de résolution de l’inflammation et à l’homéostasie tissulaire.
L’exécution de la phagocytose par les macrophages déclenche des voies d’activation internes, qui les stimulent, ce qui accroît leur capacité de défense.
La plupart des macrophages résident en permanence dans les tissus immunitaires comme la rate, les nœuds lymphatiques et d’autres tissus du système lymphatique. Ils sont ainsi très bien placés pour combattre rapidement, et au plus près, les agents infectieux. En effet, les microorganismes qui pénètrent dans le sang passent par la rate où ils seront bloqués par les macrophages. Ceux qui entrent dans le liquide interstitiel passeront dans la lymphe et seront immobilisés dans les nœuds lymphatiques.
Enfin, tout comme les cellules dendritiques, les macrophages sont capables de participer à l’immunité adaptative en se comportant comme des cellules présentatrices d’antigène.
À NOTER
Le terme « macrophage » provient du grec makros signifiant « grand » et phagein signifiant « manger », d’où leur surnom de « gros mangeur ».