Le glucagon est l’hormone antagoniste de l’insuline. Son action est hyperglycémiante, c’est-à-dire qu’elle stimule l’élévation du taux de glucose sanguin, en stimulant notamment l’hydrolyse du glycogène stocké dans le foie et dans les cellules musculaires (glycogénolyse).
Historiquement, le glucagon a été découvert en 1923 par Charles Kimball et John Murlin, de l’université de Rochester, aux États-Unis.
Sur le plan de la structure chimique, cette hormone est un polypeptide, constitué de 29 acides aminés. Son poids moléculaire est assez faible (moins de 4 kDa).
Le glucagon est une hormone sécrétée à la périphérie des îlots de Langerhans, dans les cellules alpha du pancréas.
La synthèse de glucagon est régulée par la glycémie
La production du peptide par les cellules alpha n’a lieu que lorsque le taux de glucose sanguin est bas. L’hormone diffuse alors via le réseau sanguin vers les récepteurs spécifiques des hépatocytes et y stimule la glycogénolyse.
Mais le glucagon a également pour cible les adipocytes, où il stimule l’hydrolyse des triglycérides, afin d’en libérer le glycérol qui pourra contribuer à la néoglucogenèse (synthèse de glucose à partir de molécules non glucidiques).
En dernier ressort, le glucagon stimule enfin la lyse protéique dans les cellules musculaires, un phénomène qu’il est évidemment préférable d’éviter.