Les anticorps, également appelés immunoglobulines (Ig), sont des protéines produites par nos lymphocytes B dans le but de détecter et de neutraliser au plus vite les agents infectieux de manière spécifique. Véritables pivots de nos mécanismes d’immunité adaptative, les anticorps se fixent aux microorganismes afin de les rendre plus faciles à éliminer.
De façon générale, on qualifie d’anticorps toute protéine produite par le système immunitaire et capable de réagir en présence d’un antigène.
Les anticorps sont essentiellement des protéines plasmatiques : ils peuvent pénétrer dans les tissus mais très peu à l’intérieur des cellules. Les anticorps constituent l’immunoglobuline majoritaire du sang. Leur production augmente fortement en cas d’état infectieux.
Structure d’un anticorps
Un anticorps est un complexe formé de plusieurs chaînes protéiques. Le système immunitaire produit des milliards d’anticorps différents qui possèdent cependant tous les mêmes caractéristiques structurales, à savoir :
Ils sont souvent représentés sous la forme Y, les deux chaînes lourdes étant reliées entre elles par un pont disulfure. Les deux chaînes légères sont associées aux chaînes lourdes au niveau des bras du Y.
Les anticorps possèdent des domaines constants (identiques pour tous les anticorps d’un même organisme) et des domaines variables (également appelés paratopes) situés au bout des bras du Y (qui permettent la reconnaissance des agents infectieux ou corps étrangers).
Fonction d’un anticorps
Le rôle principal de l’anticorps est la reconnaissance d’un antigène dans le but de le neutraliser au plus vite. La grande spécificité des parties variables (paratopes) leur confère une excellente affinité et spécificité pour divers antigènes. Le paratope reconnaît une partie bien précise de l’antigène appelée « épitope ». Dès lors qu’un anticorps reconnaît un épitope, le lymphocyte B qui code pour cet anticorps spécifique se multiplie et finit sa maturation pour pouvoir synthétiser cette anticorps spécifique en grandes quantités. Cette prolifération massive d’anticorps maximise ainsi les chances de neutraliser l’agent infectieux.
Il existe cinq types d’anticorps différents selon leur composition et leur rôle : IgG, IgA, IgM, IgE et IgD.
Lors d’une infection bactérienne, ce sont surtout les IgM et les IgG qui interviennent, tandis que les IgA sont plutôt impliquées dans le système de surveillance et de défense du système digestif. Les IgE sont quant à elles plus spécifiques des parasites. Certains anticorps sont également impliqués dans les maladies auto-immunes et les phénomènes allergiques (il s’agit dans ce cas des IgE).