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Vitamine D3 (cholécalciférol) : sa commercialisation menacée ?

Nous avons récemment reçu beaucoup de questions concernant l’éventualité d’une interdiction de la vitamine D3 (cholécalciférol) dans les compléments alimentaires. Que vous consommiez de la vitamine D3 de manière récurrente ou ponctuelle, vous avez peut-être lu des rumeurs sur le sujet et vous vous inquiétez de ne plus pouvoir vous approvisionner à l’avenir. Rassurez-vous, à l’heure actuelle, il n’est en aucun cas question de stopper la commercialisation de la vitamine D3. Ces rumeurs semblent avoir pour point de départ l’évocation de la vitamine D3 dans un projet règlementaire en cours sur les perturbateurs endocriniens. Le projet en question, qui concerne uniquement les modalités d’information sur le contenu des produits, ne remet pourtant en question ni la sécurité d’emploi de la vitamine D3 dans les compléments alimentaires, ni sa commercialisation.

Aucune interdiction, ni même restriction, concernant la vitamine D3 n’est évoquée à l’heure actuelle.

Alors d’où viennent ces rumeurs ?

vitamine D3 Nutrixeal Info

Il semblerait que ce soit un projet d’arrêté soumis par la France à la Commission européenne fin 2021 qui ait soulevé quelques questions concernant la vitamine D3. Ce projet vise une meilleure information des consommateurs sur la présence de perturbateurs endocriniens au sein de la quasi-totalité des produits mis sur le marché.

À NOTER

Les produits concernés par ce projet réglementaire incluent notamment : les denrées alimentaires (dont les compléments alimentaires), les produits cosmétiques, les produits biocides, les produits phytopharmaceutiques, les dispositifs médicaux, les matériaux et objets destinés à entrer en contacts avec des denrées alimentaires ou encore les jouets. Ils n’incluent pas les médicaments.

Ce décret prévoit notamment la publication sur une plate-forme ouverte (modalités à préciser) de tout produit contenant des substances présentant des propriétés de perturbateur endocrinien, avérées ou présumées. Le projet réglementaire contient donc également une liste des substances concernées. Aucun lien a priori avec la vitamine D3, seulement le texte notifié fin octobre 2021 à la Commission européenne inclut, de manière surprenante, la principale forme de vitamine D, le cholécalciférol (appelé aussi vitamine D3).

Basée notamment sur un avis de l’Anses émis le 25 mars 2021, la présence étonnante de la vitamine D3 dans cette liste s’expliquerait par son utilisation en tant que rodenticide (substance utilisée pour lutter contre les rongeurs) dans l’industrie chimique. Cette utilisation spécifique, à des doses très élevées, ne laisse toutefois supposer aucun risque sanitaire pour la consommation de vitamine D3 aux doses alimentaires et nutraceutiques !

La présence de la vitamine D3 au sein de cette liste est par ailleurs fortement remise en question à l’échelle nationale comme européenne. Le projet d’arrêté est à l’heure actuelle bloqué par une prolongation de 3 mois de la période d’étude du projet, notamment pour permettre d’analyser ce point. Des avis de plusieurs États membres, à l’échelle européenne, ainsi que des questions soulevées par certains parlementaires français, pourraient bien remettre en cause l’implication de la vitamine D3 dans ce projet.

La sénatrice des Alpes-Maritimes Mme Dominique Estrosi-Sassone a interpellé à ce sujet le ministre de la santé dans une question écrite déposée le 13 janvier 2022. Dans cette dernière, elle souligne le paradoxe de cette situation en rappelant que « La vitamine D est considérée par le corps médical comme d’utilité publique ». Cette question écrite reste toujours sans réponse du ministre à ce jour.

Notons bien que, quelle que soit l’issue des débats sur la présence ou non de la vitamine D3 dans cette liste, l’arrêté n’implique absolument pas l’interdiction de son utilisation dans les compléments alimentaires ! La finalité concerne uniquement l’information du consommateur et non les autorisations de commercialisation des produits.

Le projet final d’arrêté devrait par ailleurs exempter les produits présentant moins de 0,1% de substance aux propriétés de perturbation endocrinienne. Ce seuil devrait donc exclure de cette réglementation la plupart des compléments alimentaires contenant du cholécalciférol. En effet, les doses journalières recommandées de vitamine D3 sont de l’ordre de quelques dizaines de microgrammes seulement (plus précisément 50 µg, équivalant à 2000 UI). Cette dose très faible doit donc nécessairement être mélangée à d’autres ingrédients pour pouvoir être consommée de manière précise dans de bonnes conditions. Et même dans le cas de petits comprimés comme ceux du produit Ultra-D3 2000 du laboratoire Nutrixeal, la dose de vitamine D3 par comprimé ne représente ainsi que 0,012% du produit. Ainsi, les produits Nutrixeal contenant de la vitamine D3 ne rentrent pas dans le champ d’application du projet d’arrêté sur les perturbateurs endocriniens.

La vitamine D3 demeure un ingrédient nutraceutique majeur, pour lequel l’EFSA a reconnu de nombreux bénéfices santé en autorisant différentes allégations, notamment pour l’immunité et la santé osseuse. Pour en savoir plus, consultez la fiche index dédiée à la vitamine D ainsi que l’article « Vitamine D : ange gardien régulateur de notre immunité ? ».

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Rédigé par
Equipe rédactionnelle de Nutrixeal Info

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