L’intestin grêle est l’organe principal du système digestif humain, puisque c’est celui qui est en charge de l’absorption de l’essentiel des nutriments dont notre organisme a besoin : glucides, acides aminés, acides gras à chaînes courtes, acides gras à longues chaînes, eau, sels minéraux, etc.
L’intestin grêle : une anatomie optimisée pour l’absorption des nutriments et les échanges avec le système sanguin
Les nutriments sont principalement absorbés dans cette partie de l’intestin, dont l’anatomie a été redoutablement optimisée pour cette fonction d’échange avec le reste de l’organisme !
L’intestin grêle est un organe très long et sinueux (entre 4 à 7 mètres de conduits, en moyenne) qui comprend 3 sections principales :
Cette surface immense, amplifiée par les villosités et microvillosités, de manière à optimiser au maximum la surface d’échange, qui atteint environ 250 mètres carrés, soit la surface approximative d’un terrain de tennis !
C’est dans l’intestin grêle que sont également absorbés la majeure partie des actifs nutraceutiques : extraits botaniques, acides aminés, acides gras polyinsaturés omega-3, polyphénols, flavonoïdes tels la quercétine, la rutine ou la baicaline, caroténoïdes tels que l’astaxanthine, la lutéine, la zéaxanthine…
Seuls quelques ingrédients, dont l’absorption intestinale nécessite l’intervention de micro-organismes ne seront absorbés qu’au niveau du colon, une portion d’intestin particulièrement riche en flore bactérienne et fongique, apte à métaboliser certains aliments que nos propres enzymes digestives sont incapables d’hydrolyser.
Des tissus hyper spécialisés pour une efficacité maximale
Autant les tissus du foie sont relativement peu spécialisés (puisque les hépatocytes sont aptes à remplir à peu près toutes les fonctions du foie), autant les tissus intestinaux sont tous très spécialisés et optimisés :
Une surface d’échange avec le réseau lymphoïde
L’intestin grêle est également un organe très optimisé pour les échanges avec le système immunitaire et le réseau lymphoïde, au travers des plaques de Peyer, qui constituent également une porte d’entrée pour certains nutriments et nutraceutiques comme par exemple certaines formes liposomales, et certains ingrédients comme la curcumine. Les nutriments ainsi absorbés dans le système lymphatique échappent ainsi à une métabolisation hépatique immédiate.
Mais cette porte d’entrée vers le système lymphoïde participe également au rôle majeur que joue l’intestin dans le fonctionnement du système immunitaire.
Un organe hyper réactif, bardé de capteurs et d’un puissant réseau neuronal
Quelquefois appelé notre second cerveau, l’intestin et en particulier l’intestin grêle contiendrait environ un demi-milliard de neurones sensitifs (capteurs mécaniques, thermiques et chimiques), de neurones moteurs (pour déclencher le péristaltisme) et glandulaires (pour contrôler la sécrétion des hormones digestives et moduler le débit sanguin local).
On pense d’ailleurs que le mode d’action de certains actifs nutraceutiques, tels que certains acides aminés comme le GABA, par exemple, s’exerce en partie de manière directe vis-à-vis des neurones intestinaux, qui sont bien évidemment en communication avec le système nerveux central.
Mais l’intestin grêle est un organe aussi performant que délicat et fragile
Les fines muqueuses de l’intestin grêle sont hyper performantes pour l’absorption des nutriments, mais elles sont également relativement fragiles en cas de stress de différentes natures : xénobiotiques, exercice physique intense, déséquilibre microbiotique, stress psychologique, etc.
Tous ces facteurs sont susceptibles de dérégler la fine mécanique de l’intestin, et en particulier de perturber la régulation de la barrière digestive, dont la finalité est de ne laisser passer que les nutriments convenablement digérés (hydrolysés) et dépourvu de potentiel antigénique.
Or l’altération de la muqueuse par différents phénomènes, peut par exemple engendrer un défaut d’étanchéité des liaisons serrées entre les entérocytes, avec à la clé un phénomène décrit par de nombreux auteurs comme une hyper-perméabilité intestinale, qui peut conduire au passage vers la circulation sanguine ou lymphatique de molécules susceptible de déclencher des actions défensives (production d’anticorps) de la part du système immunitaire.
D’où l’intérêt d’une bonne hygiène de vie, d’une alimentation équilibrée, d’une pratique sportive régulière mais raisonnée et prudente…
En outre, les cellules de l’intestin suivent un rythme de renouvellement très rapide et ont des besoins énergétiques bien spécifiques, avec notamment l’utilisation prépondérante de la L-glutamine en tant que substrat énergétique, prioritairement au glucose.
Pour en savoir plus sur les nutraceutiques utiles à la sphère digestive, consultez :