Microbiotiques

Les termes microbiotiques et probiotiques peuvent être considérés comme des synonymes. La distinction dans leur utilisation tient à des questions réglementaires.

Dès le début du 20^ème siècle, des travaux émergent sur l’importance des populations bactériennes commensales et sur la possibilité de les renforcer par des apports extérieurs en microorganismes (notamment via la consommation de yaourts fermentés). Le terme « probiotique » (littéralement « pour la vie ») est apparu dans la littérature scientifique quelques décennies plus tard, en opposition aux antibiotiques qui ont pour vocation de tuer les bactéries ou empêcher leur propagation.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définira bien plus tard les probiotiques comme des « organismes vivants qui, lorsqu’ils sont ingérés en quantité adéquate, peuvent exercer des effets bénéfiques sur la santé de l’hôte » (document CX/NFSDU 02/2, juillet 2002).

Ce terme est donc porteur d’une allégation de santé puisque, dans sa définition même, il annonce un bénéfice pour l’organisme. Or toute allégation de santé doit être, au préalable, validée par les autorités européennes pour être utilisée par les fabricants de compléments alimentaires ou d’aliments. L’EFSA n’ayant quasiment validé à l’heure actuelle aucune allégation concernant les probiotiques, ce terme ne peut pas être utilisé pour décrire la composition des produits nutraceutiques. On parle donc désormais de microbiotiques pour désigner les microorganismes qui peuvent être proposés en supplémentation et qui correspondent à des souches naturellement présentes au sein de nos microbiotes.

NB : Quelques pays européens (République Tchèque, Italie, Espagne) tolèrent l’usage du terme « probiotiques ». Ces pays considèrent que ce terme peut constituer une allégation nutritionnelle portant simplement sur le contenu du produit. Mais les autorités françaises appliquent une politique alignée sur celle de l’Union Européenne et interdisent ce terme, qu’elles considèrent comme une allégation de santé qui suggère un effet bénéfique pour la santé du consommateur. L’usage du terme probiotique n’a été autorisé par l’EFSA que dans un seul cas bien précis portant sur des yaourts. Il est donc impossible d’utiliser ce mot pour des produits nutraceutiques en France.

Une grande partie des microbiotiques utilisés en nutraceutique à l’heure actuelle sont des bactéries lactiques, également appelées « ferments lactiques », principalement des bifidobactéries (genre Bifidobacterium) et des lactobacilles (genre Lactobacillus). Il est également courant de retrouver les genres Escherichia, Enterococcus ou encore Bacillus.

Les microbiotiques sont classés par genre, espèce et souche. Si l’on prend l’exemple de Lactobacillus rhamnosus LR3, fréquemment utilisé en nutraceutique et présent dans le complexe Nutrixeal Probiopur^®, on obtient :

Chaque souche est unique. Deux souches différentes, même provenant de la même espèce, peuvent présenter des caractéristiques bien différentes. Les mécanismes d’action des microbiotiques sont complexes et multiples, et dépendent donc de la souche concernée.

Des centaines de souches différentes ont été identifiées, ce qui ouvre des perspectives nutraceutiques énormes mais nécessite un très gros travail de recherche, tant sur leur rôle dans l’organisme et leurs modes d’action que sur l’innocuité des produits ou encore leur galénique.

Certains aliments contiennent par nature des microbiotiques, tels que les yaourts, les laits fermentés (lait ribot, kéfir,…), la choucroute ou certains fromages à pâte persillée. En cas de perturbation du microbiote, comme lors de la prise d’antibiotiques par exemple, une supplémentation en microbiotiques est généralement conseillée par les professionnels de santé.

Toutes les souches bactériennes ne se valent pas et peuvent avoir des cibles différentes ou être plus ou moins adaptées à une consommation par voie orale (capacité variable d’adhésion à la muqueuse intestinale par exemple). Il est donc important de privilégier des produits contenant des souches testées scientifiquement, ou même brevetées. Ce type de produit apporte des garanties non seulement concernant l’usage indiqué mais également concernant la sécurité d’emploi et la stabilité du produit. Les microbiotiques sont en effet des ingrédients « vivants », pour lesquels il est important de vérifier l’innocuité mais également la viabilité au sein du produit puis au sein du système digestif.

Le nombre de souches contenues dans un produit est également important. Pour une action générale sur l’équilibre de la flore intestinale, il est conseillé de privilégier les produits contenant plusieurs souches microbiotiques différentes afin de contribuer au mieux à la variété du microbiote. Certaines souches ont par ailleurs fait l’objet d’études bien spécifiques qui les destinent à un usage particulier. Dans ces cas-là, les produits peuvent ne contenir que la souche concernée.

Le dosage des produits nutraceutiques contenant des microbiotiques est exprimé en UFC (Unité Formant des Colonies) ou CFU en anglais (Colony-forming unit). La posologie classique pour les adultes va de 10 milliards d’UFC par jour (pour une cure d’entretien) à 30 milliards d’UFC (pour une cure d’attaque).

Il est impératif que les microbiotiques survivent dans le produit, lors de sa fabrication et de sa conservation mais également lors du passage dans l’estomac en résistant à l’acidité gastrique. Le maintien de leur viabilité et de leur fonctionnalité jusqu’à leur site d’action intestinal est un critère indispensable pour une supplémentation efficace. De nombreuses études rapportent que la survie des microbiotiques libres dans les produits est relativement faible^[1].

La protection des souches via des procédés de micro-encapsulation est une amélioration galénique reconnue, qui préserve les microorganismes à la fois avant ingestion et au sein du système digestif.

La gastro-résistance des gélules constitue également une protection supplémentaire vis-à-vis des enzymes digestives et des acides de l’estomac, afin de garantir que les microbiotiques atteindront intacts la portion de l’intestin ciblée.

Dans les intestins, les microbiotiques ont besoin d’aliments pour leur croissance. Les microbiotiques se nourrissent principalement de fibres couramment appelées « prébiotiques ».

Tout comme le terme « probiotique », le terme « prébiotique » n’est plus utilisé sur les étiquetages de compléments alimentaires pour des raisons réglementaires liées à la législation sur les allégations de santé. On parle donc désormais tout simplement de fibres.

Si des fibres peuvent bien sûr être consommées en parallèle des microbiotiques, un apport conjoint au sein d’un même produit est un plus pour une meilleure efficacité, afin de stimuler en même temps la croissance des bactéries intestinales. Le caractère ainsi dit « symbiotique » de certains produits est donc également un critère de qualité non négligeable lors d’une supplémentation en microbiotiques.

Attention cependant au type d’ingrédient utilisé car certaines fibres peuvent être mal tolérées au niveau intestinal, notamment par les personnes présentant une sensibilité digestive. Le conseil Nutrixeal se porte sur les fibres douces, plus particulièrement les fibres issues de gomme d’acacia. Métabolisées très lentement par les microbiotiques, ces fibres présentent une très bonne tolérance intestinale.

Nutrixeal a sélectionné pour sa gamme de produits Probiopur^® un complexe breveté de microbiotiques doublement micro-encapsulés, qui a fait l’objet de plusieurs études cliniques.

L’encapsulation externe à base de polysaccharides permet la protection des microbiotiques vis-à-vis des facteurs extérieurs (humidité, température, etc.) rencontrés durant le stockage du produit. Par ailleurs, une couche interne composée de protéines assure à la fois la survie des bactéries lors du passage dans le tractus gastro-intestinal, et leur libération contrôlée dans la portion adaptée de l’intestin (en fonction du pH).

Le complexe contient par ailleurs 7 souches différentes ainsi que des fibres d’acacia (produit symbiotique). Déclinée en 3 dosages (5 milliards, 10 milliards et 30 milliards d’UFC par gélule), la gamme Probiopur^® Nutrixeal permet d’adapter sa supplémentation en fonction de ses besoins.

En complément de cette gamme de produits, découvrez également les fibres d’acacia BIO sélectionnées par le laboratoire Nutrixeal.

[1] DE VOS, P., FAAS, M. M., SPASOJEVIC, M. & SIKKEMA, J. 2010. International Dairy Journal, 20, 292-302.