Les hépatocytes représentent environ 70 à 80% des cellules du foie et constituent à elles seules de véritables usines indépendantes multifonctions, au service de notre métabolisme et du traitement de tous les déchets, toutes les toxines et tous les xénobiotiques de notre organisme. Elles sont au cœur de toutes les fonctions hépatiques.
Morphologie des hépatocytes
De taille relativement importante (20 à 30 microns), les hépatocytes ont la particularité de comporter souvent deux noyaux, une caractéristique assez inhabituelle chez les cellules eucaryotes, généralement mononucléées. Par ailleurs, ces noyaux peuvent comporter jusqu’à 8 jeux de chromosomes, une spécificité qui participe sans doute à leur capacité de régénérescence.
Autre particularité morphologique, ces cellules sont organisées en travées et possèdent une organisation interne polarisée et asymétrique, avec d’un côté une face très perméable en communication quasi-directe avec la circulation sanguine, tandis que de l’autre côté, leur face opposée est occupée par un réseau de canalicules biliaires, chargées de l’évacuation des déchets métaboliques et des produits de dégradation des xénobiotiques vers l’intestin grêle.
Ainsi, les hépatocytes sont au cœur des fonctions d’interfaçage du foie et du cycle entéro-hépatique.
Fonctions métaboliques
Ces cellules extraordinaires ont notamment la charge du stockage et de la libération du glucose, sous le contrôle étroit du pancréas, qui sécrète de l’insuline ou du glucagon en fonction des besoins :
L’insuline et le glucagon contrôlent également la synthèse et la dégradation du glycogène par les hépatocytes.
Mais les hépatocytes sont également capables de produire du glucose à partir du glycérol des lipides (un phénomène qui porte le nom de néoglucogénèse).
Les canalicules biliaires permettent l’évacuation vers la vésicule biliaire des produits de dégradation de différents composés liposolubles, dont les formes conjuguées amphiphiles entrent avec le cholestérol dans la composition de la bile. Grâce à son fort pouvoir tensioactif, cette dernière joue un rôle essentiel dans la digestion des lipides, dont elle assure l’émulsification au sein du bol alimentaire.
Les hépatocytes assurent notamment le retraitement des produits de dégradation de l’hémoglobine, et notamment la bilirubine libre (insoluble et toxique), qui est conjuguée au sein des hépatocytes avec de l’acide glucuronique pour la transformer en bilirubine conjuguée, soluble et non toxique.
Une partie de cette bilirubine conjuguée est filtrée et excrétée par les reins, mais une autre partie est recaptée par les hépatocytes et sécrétée par l’intermédiaire des canaux biliaires en direction de l’intestin grêle.
Certains actifs nutraceutiques sont réputés pour contribuer au bon fonctionnement de la sphère hépatique. C’est notamment le cas des extraits de chardon-marie, du pissenlit ou encore de Desmodium adscendens.