Publié le 24 février 2020
Une étude récente révèle un scandale sanitaire sur le marché du curcuma et du curry en provenance du Bangladesh. Ces épices seraient régulièrement adultérées au chromate de plomb (neurotoxique) pour donner une jolie couleur jaune aux récoltes de qualité médiocre !
Une équipe de recherche de Stanford s’est intéressée à la filière de production du curcuma au Bangladesh. Les chercheurs se sont rendus sur place pour interviewer les différents acteurs de la filière et prélever des échantillons. Ils ont ainsi interviewé 152 individus (producteurs, consommateurs, agents de contrôle) et récolté 524 échantillons de poudre de curcuma, de poussière et de terre, qu’ils ont analysés pour quantifier leur teneur en plomb et en chrome. Les résultats de l’étude sont éloquents. Il semblerait qu’il soit là-bas monnaie courante d’ajouter du chromate de plomb (PbCrO4), un pigment jaune neurotoxique, dans les poudres de curcuma, pour leur donner un meilleur éclat et pouvoir les vendre plus cher !
Les chercheurs ont retrouvé des traces d’adultération du curcuma au chromate de plomb dans 7 des 9 principales régions productrices du pays, avec des taux de plomb atteignant parfois 1152 µg / g, soit 384 fois le seuil maximal toléré en Europe dans les compléments alimentaires !
Interviewés, les grossistes bangladais avouent que cette pratique d’adultération dure depuis plus de 30 ans. Les producteurs ajouteraient du chromate de plomb au curcuma à la demande des grossistes, ce qui leur permettrait de vendre plus cher des récoltes de qualité médiocre. Les consommateurs ayant une préférence pour les poudres de curcuma / curry à la jolie couleur jaune, ils sont particulièrement attirés par ces poudres adultérées ! (Le curcuma est l’épice majoritaire utilisée dans le curry.)
Une étude qui souligne une nouvelle fois combien il est important de s’assurer de la qualité du curcuma et de la curcumine consommés dans l’alimentation et les compléments alimentaires
Comme chacun le sait, le plomb fait partie des métaux lourds dont la toxicité est largement démontrée. Toutefois, les producteurs qui réalisent les opérations d’adultération du curcuma à la demande des grossistes ont indiqué aux chercheurs qu’ils n’étaient pas au courant de la toxicité du chromate de plomb.
Ce sujet a fait l’objet d’une question parlementaire au parlement européen. En effet, il n’existe pour l’instant contrôle spécifique organisé aux frontières de l’UE sur la teneur en plomb du curcuma. De plus, le règlement européen 1881/2006 qui fixe les seuils maximum tolérés dans les denrées alimentaires pour les métaux lourds ne prévoit aucun seuil spécifique pour le plomb dans les épices. La commission européenne a indiqué dans sa réponse qu’elle avait lancé une enquête sur le sujet et que les résultats seraient publiés en 2020.
Concernant les compléments alimentaires Nutrixeal, il n’y a aucune inquiétude à avoir. Aucun de nos extraits de curcuma ne provient du Bangladesh et l’absence de plomb (au même titre que les autres métaux lourds) fait partie des paramètres analysés minutieusement sur chaque lot de production.
Nous sommes donc évidemment en mesure de garantir l’absence de plomb dans tous les produits de la gamme CurcumActif® !
Ce scandale sanitaire d’adultération du curcuma souligne une nouvelle fois l’importance de la maîtrise de l’ensemble de la chaîne de production. Il s’agit là d’une des forces de notre partenaire Arjuna, producteur de l’extrait de Curcuma longa BCM-95 / Curcugreen. Comme nous l’expliquions dans notre précédent article sur la curcumine, Arjuna a conclu depuis de nombreuses années des contrats de culture avec les agriculteurs indiens de la région de Kerala, afin de sécuriser ses approvisionnements et d’en garantir la qualité, en excluant notamment tout usage de pesticide dans les champs de Curcuma longa.
Enfin, tout ceci illustre également le fait que dans la filière du curcuma et de la curcumine, toutes les qualités existent… Notre objectif chez Nutrixeal est de vous proposer encore et toujours la meilleure qualité possible.
Nous souhaitons vous informer au mieux concernant les risques liés à la consommation de certains compléments alimentaires. Vous pouvez également lire sur ce sujet notre article sur les risques de contamination aux hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) de certains ingrédients utilisés en nutraceutique.
Références :
Forsyth, J.E. (2019). Environmental Research 10.
Question parlementaire (parlement européen) du 28/10/2019 par Petra De Sutter
Réponse de la Commission Européenne du 14/01/2020 par Ms. Kyriakides