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Vitamine B12

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La vitamine B12, également connue sous le nom de cobalamine, appartient à la grande famille des vitamines B qui regroupe huit vitamines hydrosolubles.

Impliquée dans de nombreuses voies métaboliques, la vitamine B12 est essentielle au bon fonctionnement de l’organisme humain.

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La vitamine B12, une molécule aux multiples visages

La plus complexe et la plus grosse des vitamines

La structure chimique complexe de la vitamine B12, organisée autour d’un atome de cobalt central, contient une partie (ligand), dont la nature est variable, si bien que la vitamine B12 peut prendre différentes formes chimiques dont le nom vitaminique découlera. Il existe ainsi 4 formes principales de vitamine B12 :

Structure chimique 3D de la méthylcobalamine.

BON À SAVOIR

En solution, la vitamine B12 prend une couleur rouge-rosée caractéristique de la présence d’un ion cobalt.

Toutes les formes de vitamine B12 ne se valent pas !

Contrairement aux autres formes de vitamine B12, la cyanocobalamine n’est pas une forme naturelle. Elle résulte du processus industriel d’extraction de la vitamine B12 à partir des bactéries via l’utilisation de cyanure de potassium (KCN).

Par ailleurs, seules la méthylcobalamine et l’adénosylcobalamine sont directement biologiquement actives. L’hydroxocobalamine et la cyanocobalamine nécessitent des étapes de transformation au sein de nos cellules afin de devenir bioactives.

Une vitamine essentielle de notre métabolisme

Découverte du rôle de la vitamine B12

C’est grâce à la découverte de Thomas Addison en 1849 que les recherches autour de la vitamine B12 débutèrent. Ce médecin identifia pour la première fois une anémie générale dont l’extrême gravité lui valut le nom d’anémie pernicieuse.

Ce n’est que vers les années 1920, que les trois médecins George Whipple, George Minot et William Murphy (prix Nobel en 1934) démontrèrent que des extraits de foie de veau étaient d’une grand intérêt dans certains cas d’anémie.

En 1948, la molécule active présente dans ces extraits fut purifiée et isolée sous le nom de vitamine B12.

Un rôle central en tant que coenzyme

La vitamine B12 est essentielle à la croissance et au renouvellement des cellules et intervient dans de très nombreux processus enzymatiques clés.

Elle participe notamment à la formation des acides nucléiques, des globules rouges et de la myéline.

La vitamine B12 est particulièrement impliquée en tant que coenzyme dans deux voies du métabolisme cellulaire :

  • la production d’un métabolite intermédiaire du cycle de Krebs, le succinyl-CoA ;
  • la production de méthionine, nécessaire dans l’utilisation des folates pour la synthèse de l’ADN.

À NOTER

L’hydroxocobalamine et la cyanocobalamine ne sont pas des formes coenzymatiques, mais notre organisme sait les convertir en vitamine B12 bioactive.

Des apports alimentaires indispensables

Une vitamine uniquement synthétisée par les procaryotes (bactéries)

Les animaux et les plantes, et de façon générale tous les organismes eucaryotes, sont incapables de produire de la vitamine B12. Seules quelques bactéries possèdent cette faculté. Ainsi, l’organisme humain ne synthétisant pas de la vitamine B12, un apport exogène est indispensable via l’alimentation ou les compléments alimentaires. 

La vitamine B12 est transmise au travers de la chaîne alimentaire : les herbivores en fournissent aux carnivores de sorte que tous les produits d’origine animale contiennent de la vitamine B12. Cependant, la seule présence des bactéries dans l’environnement ne suffit pas à combler les besoins en vitamine B12. Les herbivores ont donc développé des poches de fermentation (rumen et caecum) dans lesquelles les bactéries productrices de vitamine B12 se reproduisent lentement.

Chez l’Homme, la vitamine B12 provient quasi-exclusivement de sources animales.

LE SAVIEZ-VOUS ?

Chez les ruminants, comme la vache, la digestion des fibres végétales est extrêmement lente, ce qui est propice à la multiplication bactérienne. Ces animaux ont effectivement développé une fermentation prégastrique grâce à un système digestif spécifique formé de trois réservoirs. Cette adaptation leur permet de digérer la paroi cellulaire des plantes. Au cours de ce processus digestif, la vitamine B12 est produite par les microorganismes qui s’y multiplient.

Chez les autres herbivores, comme le lapin, la fermentation bactérienne se produit en fin de digestion (vers la fin des intestins), ce qui ne leur permet pas d’absorber suffisamment la vitamine B12. Ces animaux ingèrent alors leurs excréments (des crottes molles appelées caecotrophes). La caecotrophie est notamment retrouvée chez les animaux dont la digestion complète nécessite le double passage des aliments dans le système digestif : à la fin du premier passage, le lapin ingère ses caecotrophes, de façon à en extraire les éléments nutritifs qui n’ont pas été assimilés lors du premier passage, comme c’est le cas pour la vitamine B12.

Sources alimentaires de vitamine B12

La vitamine B12 est principalement retrouvée dans les aliments d’origine animale comme les abats (foie, rognons…), la viande, les volailles, les œufs, les poissons et les crustacés.

Les aliments contiennent naturellement trois formes de vitamine B12, la méthylcobalamine, l’adénosylcobalamine et l’hydroxocobalamine.

Quelques aliments réputés pour leur teneur en vitamine B12

Les microalgues sont les seules sources végétales de vitamine B12. Cependant, dans la spiruline par exemple, la vitamine B12 serait majoritairement présente sous forme de pseudocobalamine, un peu moins assimilable que la cobalamine. La chlorella quant à elle présenterait une teneur importante en cobalamine assimilable.

Apports nutritionnels recommandés en vitamine B12

Les apports quotidiens de référence en vitamine B12 définis par le Règlement Européen (UE) n°1169/2011 sont de 2,5 µg par jour pour un adulte. A titre de comparaison, une portion de 100 g de foie d’agneau apporte près de 95 µg de vitamine B12.

Les apports suffisants en vitamine B12 sont donc très faibles, cependant ils sont variables selon les périodes de la vie :

  • 1,5 µg par jour chez le nourrisson et l’enfant de 7 mois à 6 ans ;
  • 2,5 µg par jour chez l’enfant de 7 à 10 ans ;
  • 3,5 µg par jour chez l’enfant de 11 à 14 ans ;
  • 4 µg par jour chez l’adolescent (> 14 ans) et l’adulte ;
  • 4,5 µg par jour chez la femme enceinte ;
  • 5 µg par jour chez la femme allaitante.

La consommation courante de viandes, poissons, œufs ou produits laitiers couvre largement les besoins quotidiens en vitamine B12. Cependant, chez les personnes suivant des régimes alimentaires pauvres en protéines animales, comme c’est le cas pour les végétariens et notamment les végétaliens stricts, les apports alimentaires peuvent être insuffisants.

Il est fortement recommandé aux végétariens, végétaliens et végans, ne consommant aucun aliment d’origine animale d’avoir recours à une supplémentation en vitamine B12.

De plus, des études ont suggéré qu’une supplémentation en folates (vitamine B9) sans apports corrects en vitamine B12 augmenterait les risques de diabète gestationnel.

Pour en savoir plus sur le sujet, n’hésitez pas à consulter notre article :

Carences en vitamine B12 et conséquences

Même si les carences en vitamine B12 sont rares (à l’exception des personnes ne consommant pas de produits d’origine animale), elles peuvent survenir en cas de problèmes physiologiques particuliers et entraîner de nombreux troubles.

L’anémie pernicieuse ou des troubles digestifs liés à des chirurgies gastriques (telles que les gastrectomies totales ou partielles) peuvent provoquer des syndromes de malabsorption de la vitamine B12.

Une carence en vitamine B12 peut entraîner des troubles neurologiques, hématologiques et digestifs. La vitamine B12 étant fortement impliquée dans la voie des folates, il n’est pas rare d’observer des carences en folates (vitamine B9) consécutive à une carence en vitamine B12.

Assimilation, transport et métabolisme de la B12 : des mécanismes très complexes

Le processus d’absorption de la vitamine B12 est complexe et nécessite l’intervention de plusieurs protéines capables de lier la vitamine B12, notamment l’haptocorrine, le facteur intrinsèque et la transcobalamine, ainsi que leurs récepteurs spécifiques.

Dans l’alimentation, la vitamine B12 (majoritairement sous forme d’adénosylcobalamine et de méthylcobalamine) est attachée à des protéines alimentaires. Elle arrive donc dans l’estomac sous forme liée.

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Dans le système gastrique, le complexe cobalamine-protéine est digéré grâce à la pepsine, une enzyme digestive présente dans le suc gastrique. En dissociant le complexe, la pepsine libère la vitamine B12 qui se lie aussitôt avec une glycoprotéine, l’haptocorrine.

L’haptocorrine a deux rôles particuliers :

  • elle protège la vitamine B12 de l’acidité de l’estomac ;
  • elle facilite son transport vers l’intestin grêle.
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L’haptocorrine achemine la vitamine B12 jusqu’au duodénum, où les protéases pancréatiques la détruisent. À nouveau libre, la vitamine B12 se complexe au facteur intrinsèque (sécrété par les cellules pariétales de l’estomac).

Le facteur intrinsèque permet à la vitamine B12 de traverser la barrière intestinale au niveau de l’iléum. Le complexe formé avec le facteur intrinsèque se fixe sur un récepteur spécifique de la bordure en brosse des entérocytes pour y pénétrer.

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Une fois dans l’entérocyte, le facteur intrinsèque est dégradé, libérant ainsi la vitamine B12 qui passe dans la circulation sanguine. Dans le sang, celle-ci se lie à des protéines de transport spécifiques, la transcobalamine ou l’haptocorrine.

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La B12 liée à la transcobalamine, bien que minoritaire (10 à 30%), est la forme biodisponible et rapidement utilisable par l’organisme. La transcobalamine assure en effet l’internalisation de la vitamine B12 dans les cellules des organes cibles. Une fois dans la cellule cible, la B12 est transformée en coenzyme active : méthylcobalamine ou adénosylcobalamine.

POUR ALLER PLUS LOIN

  • La méthylcobalamine est une coenzyme de la méthionine synthase. Elle intervient au niveau du cytoplasme et permet la méthylation de l’homocystéine en méthionine.
  • L’adénosylcobalamine est une coenzyme de la méthylmalonyl-CoA mutase. Elle intervient au niveau de la mitochondrie et catalyse la conversion de la méthylmalonyl-CoA en succinyl-CoA.
L’assimilation de la vitamine B12 nécessite l’intervention de nombreuses protéines et enzymes.

Stockage et élimination de la vitamine B12

La B12 est principalement stockée au niveau de la rate, du foie et du cœur. Le foie stocke environ 50% de la vitamine B12 (2-3 mg), ce qui correspond à une réserve de 3 à 5 ans pour l’organisme puisque les besoins quotidiens en vitamine B12 ne dépasse pas les 4 µg/jour. La B12 excédentaire est éliminée par la voie fécale, la bile et les urines.

Vitamine B12 et nutraceutique

Bienfaits et vertus de la vitamine B12

L’EFSA a autorisé de nombreuses allégations santé pour les compléments à base de vitamine B12. La vitamine B12 contribue :

  • à des fonctions psychologiques normales,
  • à un métabolisme énergétique normal,
  • au fonctionnement normal des systèmes nerveux et immunitaire,
  • au métabolisme normal de l’homocystéine,
  • à la formation normale des globules rouges,
  • à réduire la fatigue.

La vitamine B12 joue également un rôle dans le processus de division cellulaire.

La vitamine B12 dans les compléments alimentaires

Le laboratoire Nutrixeal propose plusieurs alternatives nutritionnelles pour une supplémentation en vitamine B12 :

Nouveauté : PhysioB12®, complexe innovant de vitamine B12 en pastilles à sucer hautement assimilables, associant les 2 formes bio-actives de vitamine B12 : méthylcobalamine et adénosylcobalamine !

De la vitamine B12 pure sous sa forme naturelle et active, la méthylcobalamamine, forme naturelle et directement active de vitamine B12.

QuinoGerm® B Complex, un extrait original et très qualitatif de germes de quinoa, riche en vitamines B et garantissant, avec 2 gélules, 100% des Apports de Référence pour les 8 vitamines B, dont la vitamine B12.

De la spiruline BIO naturellement riche en protéines, phycocyanine et vitamine B12, couvrant 20% des Apports de Référence en vitamine B12, pour un comprimé.

De la chlorella BIO naturellement riche en protéines (>54%) et vitamine B12 (sous forme assimilable) couvrant 84% des Apports de Référence en vitamine B12, pour un comprimé.

Pour aller plus loin : la B12, une molécule complexe

La vitamine B12 a une structure chimique qui est très proche de l’hème, impliquée dans l’oxygénation du sang. Elle est en effet issue de l’association d’un noyau corrinoïde tétrapyrrolique, qui renferme en son centre un atome de cobalt.

Le noyau corrinoïde est lié à deux ligands axiaux supérieur (R) et inférieur (R’).

Le ligand axial inférieur (R’) est formé d’un groupement pseudo-nucléotidique, c’est-à-dire une molécule organique issue de l’association d’un sucre, d’un phosphate et d’une pseudo-base azotée de type diméthylbenzimidazole (DMB).

Le ligand supérieur (R) peut prendre la forme de 4 groupements chimiques différents : un nitrile (-CN), un méthyle (-CH3), un hydroxyle (-OH) et un 5’-déoxyadénosine (Ado). La nature de ce ligand permet de définir 4 noms chimiques à la vitamine B12

Noms des différentes formes de vitamine B12 en fonction de la nature du ligand supérieur (R).

À NOTER

Toutes les formes biologiquement utilisables de vitamine B12 possèdent un groupement DMB au sein de leur ligand R’. Cependant, il arrive que ce groupement soit remplacé par une adénine.

C’est notamment le cas des vitamines B12 produites par les cyanobactéries telles que Synechococcus et Arthrospira platensis (spiruline). Ces formes de vitamine B12 sont donc plus difficilement assimilables et métabolisables par l’Homme, ce qui leur vaut le nom de « pseudocobalamine ».

De manière amusante, la cobalamine, forme de référence de la vitamine B12 servant à calculer les apports de vitamine B12 dans les aliments, ne fait pas partie des 4 formes de vitamine B12 autorisées dans les compléments alimentaires. Pour en savoir plus à ce sujet, consultez notre article « Vitamines et formes de référence : décryptage« .

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Synonymes :
Cobalamine, Méthylcobalamine, Cyanocobalamine, Hydroxocobalamine, Adénosylcobalamine, B12
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