Haematococcus pluvialis est une source extraordinaire d’astaxanthine, un caroténoïde au fort pouvoir antioxydant. Cette microalgue est en effet particulièrement connue et exploitée pour sa capacité à synthétiser et à accumuler cette molécule à haute valeur ajoutée, lorsque ses conditions de culture deviennent défavorables.
Quelles sont les spécificités de cette espèce, lui permettant de synthétiser et stocker l’astaxanthine ? Comment est-elle exploitée pour la production de cet actif nutraceutique puissant ? Nutrixeal vous répond.
Haematococcus pluvialis, une microalgue polymorphique
Haematococcus pluvialis est une microalgue eucaryote unicellulaire de couleur verte que l’on trouve naturellement dans les eaux douces. Elle se développe particulièrement dans des eaux stagnantes temporaires (abreuvoirs, flaques d’eau…) Il s’agit d’une algue ubiquitaire qui est largement distribuée dans de nombreux habitats dans le monde entier.
Cette microalgue a un cycle de vie assez complexe qui peut être résumé en deux phases.
En conditions favorables, les cellules sont de forme ovale et sont dotées de deux flagelles qui leur permettent d’être mobiles. Durant cette phase, la biomasse s’accumule et l’activité photosynthétique est maximale.
La seconde phase est induite par des conditions de stress qui peuvent être de différentes natures : carence en nitrate et/ou en phosphate, excès de température, d’irradiance, ou de concentration en sels. Pour faire face au stress, la cellule subit d’importants changements morphologiques et biochimiques.
Cette deuxième phase induite par le stress se caractérise principalement par la perte des flagelles et l’accumulation de caroténoïdes. Les cellules stressées grossissent (leur diamètre passe en moyenne de 16 à 50 μm) et prennent une forme plus sphérique. La microalgue prend une teinte rouge foncé due à l’accumulation de caroténoïdes. Elle produit également une gaine autour de sa membrane, constituée de molécules épaisses et résistantes. On parle alors d’hématocystes ou aplanospores.
La formation de cette structure de résistance permet à Haematococcus pluvialis de survivre dans des conditions extrêmes de lumière, de température et de salinité.
Haematococcus pluvialis, une source extraordinaire d’astaxanthine
Cette espèce de microalgue est particulièrement intéressante pour sa capacité à produire de l’astaxanthine. En effet, lorsqu’elle est soumise à des conditions stressantes, elle produit des quantités significatives de ce caroténoïde aux propriétés antioxydantes. Le pigment rouge est alors stocké dans des globules gras[1]. Haematococcus pluvialis synthétise principalement de l’astaxanthine mono-estérifiée (70%) mais aussi di-estérifiée (25%) et une faible quantité d’astaxanthine libre (5%)[3].
Pour en savoir plus sur ce caroténoïde, consultez la fiche de l’index sur l’astaxanthine.
L’accumulation d’astaxanthine peut atteindre plus de 5% de la matière sèche de la microalgue. Cela représente plus de 80% des caroténoïdes produits par Haematococcus pluvialis.
Grâce à cette incroyable capacité d’accumulation d’astaxanthine, la microalgue Haematococcus pluvialis constitue la source naturelle la plus importante d’astaxanthine commercialisée dans le monde. Trois cent tonnes de matière sèche de cette microalgue sont produits par an[2], et principalement exploités pour la teneur en astaxanthine (nutraceutique, aliment destiné à l’aquaculture, etc.).
Notons cependant que la formation d’une membrane épaisse en réaction face au stress, complexifie les processus d’extraction de l’astaxanthine.
Le laboratoire Nutrixeal privilégie dans ses produits cette source d’astaxanthine particulièrement sûre. Sa production est réalisée dans une exploitation en circuit fermé, isolée des contaminations environnementales. L’extraction des actifs est une extraction haut de gamme CO2 supercritique à basse température, pour la préservation des actifs.
Pour en savoir plus sur la sureté des extraits de cette microalgue, consultez notre article :
L’astaxanthine extraite de l’algue Haematococcus pluvialis a été approuvée en tant que Novel Food pour une utilisation dans les compléments alimentaires.
POUR EN SAVOIR PLUS :
Références
[1] A.P. Batista, M.C. Nunes, A. Raymundo, L. Gouveia, I. Sousa, F. Cordobés, A. Guerrero, J.M. Franco, Food Hydrocolloids. 25 (2011) 817–825.
[2] P. Spolaore, C. Joannis-Cassan, E. Duran, A. Isambert, J Biosci Bioeng. 101 (2006) 87–96.
[3] A.R. Rao, R. Sarada, G.A. Ravishankar, Journal of the Science of Food and Agriculture. 87 (2007) 957–965.