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Thyroïde

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La thyroïde est une glande qui tient un rôle central pour le bon fonctionnement de notre organisme. Les hormones qu’elle synthétise interviennent en effet dans de très nombreux mécanismes, si bien qu’un dérèglement de son fonctionnement peut affecter à la fois notre poids, notre sommeil, notre humeur, notre système digestif ou encore notre système cardio-vasculaire.

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Caractéristiques et fonctions de la thyroïde

La thyroïde est une glande du système endocrinien située dans le cou. Malgré sa petite taille, environ 6 cm, elle constitue le plus gros organe endocrine humain.

En forme de papillon, elle est constituée de deux lobes reliés par une partie centrale appelée isthme.

LE SAVIEZ-VOUS ?

Le mot « thyroïde » est dérivé du grec ancien « thyreoeidês », qui signifie « bouclier long ». Cette étymologie reflète une interprétation erronée de la forme de la glande.

La glande thyroïde est structurée en follicules, composés principalement de cellules folliculaires organisées en une unique couche entourant une cavité. Cette dernière contient ce que l’on nomme la colloïde.

Structure de la thyroïde.
Follicules de la glande thyroïde.

Les cellules folliculaires produisent un précurseur des hormones thyroïdiennes (la thyroglobuline – Tg), ensuite sécrété et stocké dans la colloïde. Ce précurseur présente une forte capacité à fixer l’iode au niveau des résidus tyrosine. L’iode et la L-tyrosine sont ainsi des éléments clés pour le bon fonctionnement de la thyroïde.

POUR ALLER PLUS LOIN

L’iode s’accumule dans la thyroïde sous forme ionique (iodure), à la fois dans le cytoplasme des cellules folliculaires et dans la colloïde. La thyroglobuline, qui y est sécrétée en grande quantité, possède plus de 120 résidus tyrosine dont près de la moitié fixent l’iode.

À partir de ce précurseur, la glande thyroïde produit les hormones thyroïdiennes indispensables à notre métabolisme :

T3 ou triiodothyronine

T4 ou tétraiodothyronine (thyroxine)

La T3 est l’hormone la plus active. La T4 intervient peu dans le métabolisme et est rapidement convertie en T3 dans les tissus, principalement dans le foie.

Les hormones thyroïdiennes interviennent dans le métabolisme de base, au niveau de tous les tissus de l’organisme. Elles affectent ainsi de nombreuses fonctions biologiques et influencent par exemple la croissance, le rythme cardiaque, la production de chaleur, la digestion, etc. Elles jouent également un rôle essentiel dans le développement et la croissance du fœtus, notamment au niveau du système nerveux.

Fonctions des hormones thyroïdiennes.

À NOTER

La thyroïde contient également des cellules parafolliculaires (ou cellules C) parsemées dans toute la thyroïde. Ces cellules produisent une autre hormone, la calcitonine, intervenant dans le métabolisme du calcium.

Mécanismes de régulation de la thyroïde

La synthèse d’hormones par la thyroïde est régulée par une autre hormone, la thyréostimuline (TSH – Thyroid Stimulating Hormone), et dépend de l’apport en iode

Le mécanisme de régulation de la production d’hormones thyroïdiennes est en effet assez complexe et est médié par l’hypophyse via la synthèse de TSH qui stimule la fabrication des hormones thyroïdiennes. Les hormones T3 et T4 exercent également un rétrocontrôle sur la production de TSH : en fonction du taux d’hormones thyroïdiennes circulantes, l’organisme produit plus ou moins de TSH pour réguler la thyroïde. Ainsi, si les taux d’hormones thyroïdiennes sont trop faibles, l’hypophyse produit plus de TSH ce qui a pour effet de booster la synthèse de T3 et T4. Si au contraire, les taux sont trop élevés, la production de TSH diminue, afin de rétablir un équilibre.

Régulation de la synthèse d’hormones thyroïdiennes.

La fonction thyroïdienne est également régulée par l’iode. En effet, une élévation du niveau d’iode circulant inhibe certaines fonctions thyroïdiennes, permettant ainsi d’éviter une production excessive d’hormones en cas d’apport en iode plus important. Ce phénomène de régulation est appelé « effet Wolff-Chaikoff ». Décrit pour la première fois il y a plus de 70 ans, ce mécanisme de régulation de la fonction thyroïdienne n’est pas complètement élucidé à l’heure actuelle. Cette l’inhibition de la fonction thyroïdienne par l’excès d’iode serait toutefois temporaire. Un phénomène « d’échappement à l’effet Wolff-Chaikoff » se mettrait en place au bout d’une dizaine de jours chez l’Homme. Ce phénomène est également dépendant de la dose d’iode.

Troubles de la thyroïde

Malgré ces mécanismes de régulation, des dysfonctionnements de la thyroïde peuvent survenir : on parle d’hypothyroïdie en cas de déficit d’hormones thyroïdiennes, et d’hyperthyroïdie lorsque ces dernières sont produites en excès. Ces troubles sont relativement fréquents et touchent plus particulièrement les femmes, notamment en période de ménopause. Les troubles thyroïdiens concerneraient environ 200 millions de personnes à travers le monde.

L’hypothyroïdie est souvent peu symptomatique et se manifeste par exemple par une prise de poids, fatigue, dépression ou encore constipation. L’hyperthyroïdie présente des symptômes plus marqués tels que la perte de poids, sueurs, tremblements ou palpitations.

L’apparition d’un goître (augmentation du volume de la glande thyroïde) peut être un symptôme d’un trouble thyroïdien. Un goître simple peut également apparaître en cas de carence en iode, indépendamment d’une sous- ou sur-production d’hormones thyroïdiennes.

L’apparition de nodules est également fréquente. On estime qu’une femme sur deux après 60 ans est concernée. Dans la plupart des cas, ces nodules sont bénins, mais ils peuvent également parfois correspondre à des cancers de la thyroïde.

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