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Nanoparticules

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Les nanoparticules correspondent à des objets dont la taille est comparable à celle des virus (ou du rayon de la double-hélice d’ADN pour les plus petits), bien évidemment invisibles à l’œil nu.

La définition précise réglementaire des nanoparticules a toute son importance puisque leur toxicité est aujourd’hui très questionnée.

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D’un point de vue scientifique, le préfixe « nano » désigne l’ordre de grandeur 10-9, soit un milliardième, quelle que soit l’unité de mesure considérée :

  • 1 nanomètre (nm) = 10-9 m = 0,000001 mm = 0,001 µm (micron / micromètre)
  • 1 nanogramme (ng) = 10-9 g = 0,000001 mg = 0,001 µg (microgramme)

Cependant, la définition réglementaire de la nano-échelle est un peu différente. Bien que les définitions des différentes instances réglementaires varient un peu de par le monde, la plupart des textes considèrent comme « nano » les objets présentant des dimensions entre 1 et 100 nm.

Les nanoparticules sont des nano-objets dont les 3 dimensions spatiales sont comprises dans cet intervalle (par opposition à d’autres formes comme les nanotubes, nanofils, nanofeuillets, etc. dont seules 1 à 2 dimensions spatiales sont nanométriques).

La Commission Européenne[1] et la France[2] estiment qu’une poudre doit-être considérée comme un nanomatériau dès lors qu’elle contient plus de 50% de nano-objets en nombre de particules.

Pourquoi était-il nécessaire d’établir une définition réglementaire de l’échelle nanométrique ?

Parce que les nanoparticules, du fait de leur taille, peuvent à composition égale se comporter différemment des particules plus grosses, en particulier sur le plan de l’activité biologique.

Parce que les nanoparticules, du fait de leur taille, peuvent à composition égale se comporter différemment des particules plus grosses, en particulier sur le plan de l’activité biologique.

Cela est lié à 2 facteurs :

1

Du fait de leur taille, comparable à celle des virus et bien inférieure à celle des cellules humaines, les nanoparticules sont capables de pénétrer dans les cellules et de s’y accumuler.

2

À masse de poudre égale, la surface d’échange des nanoparticules avec le milieu environnant est bien plus importante que celle de particules plus grosses. Et qui dit surface d’échange plus grande, dit possibilités d’interactions augmentées.

Cette haute activité chimique et/ou biologique des nanoparticules intéresse bien évidemment de près les chercheurs et les industriels, dans des domaines très divers (industrie pharmaceutique, cosmétique, matériaux, etc.). Mais elle peut également poser des problèmes de toxicité, que ce soit par inhalation ou par ingestion.

En matière de toxicité nanoparticulaire, on parle souvent de celle du dioxyde de titane (TiO2), agent opacifiant, aussi connu sous son code d’additif alimentaire E171. Cela fait plusieurs décennies que les toxicologues s’intéressent aux nanoparticules de TiO2. Par précaution, le laboratoire Nutrixeal a toujours exclu cet additif alimentaire de ses produits.

La toxicité des nanoparticules de dioxyde de titane (TiO2) a été beaucoup médiatisée ces deux dernières années, à la suite notamment de la publication d’une étude française suggérant un possible effet cancérogène de cet additif alimentaire (E171). Cela a conduit à l’interdiction provisoire de l’additif alimentaire E171 sur le sol français.

Pour en savoir plus sur le sujet, n’hésitez pas à consulter notre article :

Comment savoir si un produit contient des nanoparticules ?

Comme expliqué précédemment, d’un point de vue réglementaire, une poudre est considérée comme nanoparticulaire lorsqu’elle contient plus de 50% de nanoparticules (en nombre). Au-delà de ce seuil, les industriels ont l’obligation d’indiquer clairement le caractère nanométrique du produit sur l’étiquetage et les transactions (même gracieuses) de plus de 100 g de nanoparticules doivent faire l’objet d’une déclaration auprès des autorités (sur la plateforme R-nano.fr).

Concrètement, lorsqu’une denrée alimentaire, un complément alimentaire ou un produit cosmétique contient un ingrédient nanoparticulaire, celui-ci doit être indiqué comme tel dans la liste des ingrédients, via un préfixe « [nano] ».

Cependant, si l’ingrédient ne contient que 49% de nanoparticules, cet étiquetage [nano] n’est pas obligatoire.

Les fabricants de nanoparticules, qui maîtrisent très bien leurs procédés de fabrication, commercialisent ainsi souvent des poudres présentant un pourcentage de nanoparticules juste en-dessous du seuil de 50%, échappant ainsi à la réglementation nano.

Enfin, il est intéressant de noter que la réglementation sur les nanoparticules ne s’applique qu’aux nanoparticules produites « intentionnellement ». Ce caractère intentionnel constitue un biais important. En effet, comme l’a souligné l’ANSES il y a quelques mois, il exclut de la réglementation nano des composés comme le stéarate de magnésium, autre additif alimentaire que Nutrixeal a toujours exclu dans ses produits, mais que l’on retrouve dans la plupart des compléments alimentaires présents sur le marché.

Pour en savoir plus sur le sujet, n’hésitez pas à consulter notre article :

LE SAVIEZ-VOUS ?

Les activités humaines ne sont pas les seules à générer des nanoparticules. Les incendies de forêts et les éruptions volcaniques en relarguent de grandes quantités dans l’atmosphère. Les virus que nous propageons, thème on ne peut plus d’actualité, sont aussi d’une certaine manière des nanoparticules !

Cela étant dit, toutes les nanoparticules ne doivent pas être mises dans le même panier. En effet, en termes d’activité biologique, il existe une différence fondamentale entre les nanoparticules insolubles comme celles de TiO2 et les nano-émulsions ou nano-liposomes !

Nanoparticules insolubles, nano-émulsions, nano-liposomes… : quelles différences ?

En matière de catégorisation des nanoparticules, la réglementation cosmétique est en avance sur celle de l’agroalimentaire. Le règlement cosmétique 1223/2009 n’impose l’étiquetage [nano] que lorsque l’ingrédient est constitué de nanoparticules insolubles ou bio-persistantes, fabriquées intentionnellement.

Ainsi, ne sont pas étiquetés comme [nano] dans les cosmétiques les :

  • Nano-émulsions : gouttelettes nanométriques (diamètre < 100 nm) dispersées dans une phase d’hydrophilie inverse (ces gouttelettes peuvent être lipidiques dans une phase aqueuse – « émulsion huile dans eau » – ou aqueuses dans une phase lipidique – « émulsion eau dans huile »).
  • Nano-liposomes (aussi appelés « nanosomes ») : liposomes nanométriques encapsulant un composé actif.

Les produits cosmétiques sont souvent constitués d’émulsions nanométriques et/ou de nano-liposomes, car plus ces structures sont petites, plus la formule est stable. De plus, comme dans les compléments alimentaires, les nano-liposomes permettent d’augmenter l’absorption de certaines molécules actives.

Il parait logique de ne pas considérer les nano-émulsions et les nano-liposomes comme des nanoparticules, car à la différence des nanoparticules insolubles, leur existence dans l’organisme est éphémère. Le but des nano-liposomes est de fusionner avec les membranes cellulaires pour relarguer dans les cellules le composé actif qu’ils encapsulent. Une fois ce relargage effectué, le nano-liposome n’existe plus.

Pour en savoir plus sur le sujet, consultez notre article dédié :

Références

[1] Recommandation de la Commission du 18 octobre 2011 relative à la définition des nanomatériaux (2011/696/UE).

[2] Arrêté du 6 août 2012 relatif à l’article R523-12 du code de l’environnement

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