La N-acétyl-cystéine, également connue sous l’acronyme NAC, est un dérivé de l’acide aminé soufré L-cystéine. Il s’agit d’un précurseur du glutathion, notre principal antioxydant intracellulaire, élément clé de nos mécanismes hépatiques et de protection contre les radicaux libres.
Caractéristiques de la NAC et rôles biologiques
La N-acétyl-cystéine est issue de l’acétylation de l’acide aminé L-cystéine, c’est-à-dire l’ajout d’un groupement acétyle au niveau de l’atome d’azote.
BON À SAVOIR
Le « N » utilisé en préfixe du nom de la molécule désigne la position du groupement acétyle sur l’atome d’azote (N). Ce préfixe n’est pas systématiquement utilisé, on trouve donc parfois l’appellation acétyl-cystéine ou acétylcystéine. On trouve également parfois l’appellation N-acétyl-L-cystéine. La nomemclature « L » permet de préciser qu’il s’agit bien du stéréoisomère « L » de la cystéine, qui correspond à la forme naturelle.
Dans l’organisme, la NAC est rapidement transformée en L-cystéine.
En tant que précurseur de la L-cystéine, la NAC est impliquée dans la synthèse du glutathion réduit (GSH). Ce dernier est en effet produit dans le cytoplasme de nos cellules à partir de glutamate, de cystéine et de glycine. En conditions physiologiques, la disponibilité de la cystéine est considérée comme le facteur limitant de la production de glutathion.
Chimiquement, la NAC est un thiol, c’est-à-dire qu’elle présente un groupe sulfhydryle (-SH). Ce groupement, composé d’un atome de soufre et d’un atome d’hydrogène, est connu pour être extrêmement réactif, ce qui en fait un site actif pour bon nombre d’enzymes. Il confère également aux thiols une forte capacité à échanger des électrons et à chélater certains métaux.
Par la présence de ce groupe sulfhydryle, la N-acétyl-cystéine pourrait ainsi interagir directement avec les espèces réactives de l’oxygène[1]. Le groupe sulfhydryle permettrait également à la NAC de casser les liaisons disulfures présentes dans certaines glycoprotéines, telles que les mucoprotéines.
Enfin, la cystéine issue de la NAC peut également être rapidement oxydée en cystine (association de deux cystéines). Certaines études se sont intéressées à l’implication de la cystine dans l’équilibre glutamate / GABA, deux neurotransmetteurs essentiels à nos fonctions cérébrales[5]. La cystine intervient en effet au niveau des transporteurs de glutamate régulant l’homéostasie du glutamate synaptique.
N-acétyl-cystéine et nutraceutique
Utilisée depuis plusieurs décennies dans le milieu médical pour diverses applications, la N-acétyl-cystéine n’a commencé à être intégrée dans des compléments alimentaires qu’au début de années 1990. Elle constitue un ingrédient nutraceutique multifonctionnel, aux indications multiples ayant fait l’objet de nombreuses études.
Plusieurs études ont montré que la N-acétyl-cystéine est bien absorbée au niveau intestinal et suggèrent qu’une supplémentation en NAC serait efficace pour augmenter les niveaux de GSH[2][3].
POUR EN SAVOIR PLUS
À NOTER
La cystéine ne peut pas être proposée en tant que telle en supplémentation car elle s’oxyde facilement en cystine, un composé plus insoluble, ce qui rend compliquée la préparation d’une formulation stable[4]. Nos aliments contiennent uniquement la cystéine sous sa forme classique. Les produits nutraceutiques contenant de la N-acétyl-cystéine constituent donc la meilleure alternative pour un apport en L-cystéine sous une forme stable et assimilable.
La N-acétyl-cystéine au sein de la gamme Nutrixeal
La N-acétyl-cystéine utilisée par le laboratoire Nutrixeal est issue de biofermentation. Le laboratoire a sélectionné un grade de qualité pharmaceutique et propose des gélules végétales dosées à 600 mg de NAC, dans un complexe à l’action renforcée par un apport en magnésium glycérophosphate.
BON À SAVOIR
La NAC est une poudre de couleur blanche, qui possède une saveur très acidulée. Les fonctions soufrées de sa cystéine lui confèrent également un caractère organoleptique bien caractéristique (une légère odeur soufrée).
Conseils Nutrixeal
Dans sa fonction de précurseur du glutathion, la NAC peut évidemment être associée à de nombreux autres antioxydants, et en priorité, évidemment à l’acide ascorbique (vitamine C). Les extraits de chardon-marie ou ceux de Chrysanthellum americanum constituent également une association intéressante pour le soutien de la sphère hépatique.
Références
[1] Aruoma OI, Halliwell B, Hoey BM, Butler J. Free Radic Biol Med. 1989;6(6):593-7.
[2] Ruffmann R, Wendel A. 1991 Nov;69(18):857-862.
[3] Atkuri KR, Mantovani JJ, Herzenberg LA, Herzenberg LA. Current Opinion in Pharmacology. 2007 Aug;7(4):355-359. DOI: 10.1016/j.coph.2007.04.005. PMID: 17602868; PMCID: PMC4540061.
[4] Cacciatore I, Cornacchia C, Pinnen F, Mollica A, Di Stefano A. Molecules. 2010 Mar 3;15(3):1242-64. doi: 10.3390/molecules15031242. PMID: 20335977; PMCID: PMC6257297.
[5] Kalivas, P. Nat Rev Neurosci 10, 561–572 (2009).
