Site icon Nutrixeal Info

COVID-19 : un impact sur la fertilité masculine ?

Actualités nutraceutique nutrition santé au naturel sur Nutrixeal Info.

Depuis le début de l’épidémie de COVID-19, plusieurs études se sont intéressées à son impact potentiel sur la fertilité, et en particulier sur la qualité du sperme masculin à la suite d’une infection par le virus. Leurs résultats semblent indiquer une incidence négative, à nouveau illustrée par une étude belge parue en février 2022 dans la revue Fertility and Sterility qui révèle une nette dégradation de certains paramètres de qualité du sperme[1].

Pourquoi s’intéresser aux questions de fertilité en cas d’infection au COVID-19 ?

Le virus SARS-CoV-2 (COVID-19) semble pouvoir atteindre l’appareil reproducteur masculin. Il serait en effet capable de passer la barrière sang/testicule durant la phase aiguë de la maladie. Les récepteurs impliqués dans l’infection sont par ailleurs très présents au niveau des tissus testiculaires. On peut donc se questionner sur l’impact du virus sur la qualité du sperme et la fertilité masculine.

À NOTER

La COVID-19 n’est pas considérée comme une maladie sexuellement transmissible.

Selon l’OMS, près de 72,4 millions de couples dans le monde seraient concernés par des problèmes d’infertilité[2], que l’organisation définit comme une difficulté à procréer observée après 12 mois ou plus de rapports sexuels non protégés[3]. Chez l’homme, la fertilité s’évalue par l’analyse notamment des critères de concentration, de motilité et de morphologie des spermatozoïdes, en référence à des paramètres normaux répertoriés par l’OMS[4].

Plusieurs études se sont donc intéressées à l’évolution de ces critères chez des hommes ayant contracté le virus SARS-CoV-2, et leurs résultats apportent un éclairage important pour les couples engagés dans des démarches de procréation.

Une étude belge qui confirme la diminution de la qualité du sperme

L’étude menée par les scientifiques belges sur un panel de 120 hommes, en moyenne 53 jours après l’infection, confirme que les paramètres de qualité du sperme sont affectés par l’infection. Les scientifiques ont notamment constaté une influence négative sur la concentration, le nombre et la motilité des spermatozoïdes. Plus la réponse immunitaire a été forte et plus la qualité du sperme a été impactée. Ces anomalies ne semblent pas présentes chez les hommes ayant eu une infection légère au COVID-19.

Les paramètres de qualité des spermatozoïdes les plus bas ont été détectés dans le cas des analyses réalisées au cours du mois ayant suivi l’infection par le COVID-19. Les dommages étaient moins prononcés chez les hommes testés plus d’un mois après l’infection, et les paramètres étaient presque normaux deux mois ou plus après l’infection. Ainsi, les effets néfastes sur la qualité du sperme ne seraient pas irréversibles et semblent s’estomper quelques semaines après l’infection au COVID-19. 

Des résultats similaires à ceux d’autres types d’infection ?

Les anomalies temporaires rapportées par cette étude ne sont pour autant pas alarmantes et surtout très fréquentes en cas de maladie. En effet, la fièvre ou la prise de médicaments sont des facteurs bien connus pour altérer la qualité du sperme. En cas de grippe, pathologie lors de laquelle la fièvre est souvent très présente, il est courant de constater une baisse forte et prolongée (2 à 3 mois) de la production des spermatozoïdes. Les testicules ont un fonctionnement optimal à 35°C : à des températures plus élevées la qualité du sperme est donc affectée.

Cependant, dans le cas des infections modérées à sévères par le COVID-19, d’autres mécanismes pourraient être impliqués dans les dommages causés à la qualité du sperme. Les résultats de cette nouvelle étude semblent indiquer qu’ils pourraient être induits par des facteurs immunologiques plutôt que par la fièvre, comme cela est généralement le cas au cours des autres infections.

L’infertilité immunologique est un phénomène connu qui se manifeste par la présence d’anticorps anti-spermatozoïdes qui, lorsqu’ils sont fixés sur le spermatozoïde, peuvent le freiner notamment pour franchir le mucus cervical et pénétrer l’ovocyte. Chez certains sujets participant à cette étude belge, des taux anormalement élevés de ces anticorps anti-spermatozoïdes ont été détectés.

Fertilité masculine et nutraceutique

La fertilité est une problématique importante en nutraceutique. Les potentiels effets bénéfiques de certains nutriments et extraits de plante ont été très étudiés en lien avec la fertilité masculine tout particulièrement, pour laquelle les critères d’étude sont plus facilement identifiables et mesurables.

Parmi les ingrédients conseillés pour soutenir les fonctions reproductives, on retrouve tout d’abord des extraits de plantes consommées depuis des siècles dans le but de stimuler la fertilité. C’est le cas du Tribulus terrestris qui contribue à optimiser les taux naturels de testostérone, ainsi que le nombre et la motilité des spermatozoïdes, ou encore de l’ashwagandha, plante ayurvédique qui soutient la fonction sexuelle masculine et aide à maintenir la qualité du sperme.

Certains minéraux sont également connus pour contribuer à une fertilité et une reproduction normales, comme le zinc, ou encore le sélénium qui contribue à une spermatogénèse normale.

Retrouvez tous les produits dans la catégorie « Fertilité » sur www.nutrixeal.fr

Références

[1] Donders GGG, Bosmans E, Reumers J, Donders F, Jonckheere J, Salembier G, Stern N, Jacquemyn Y, Ombelet W, Depuydt CE. Fertil Steril. 2022 Feb;117(2):287-296. doi: 10.1016/j.fertnstert.2021.10.022. Epub 2021 Dec 20. PMID: 34937665; PMCID: PMC8685303.

[2] Rutstein SO, Shah IH. 2004. DHS Comparative Reports No. 9. Calverton, Maryland, USA: ORC Macro and the World Health Organization.

[3] Zegers-Hochschild F, Adamson GD, de Mouzon J, Ishihara O, Mansour R, Nygren K, Sullivan E, Vanderpoel S; International Committee for Monitoring Assisted Reproductive Technology; World Health Organization. Fertil Steril. 2009 Nov;92(5):1520-4. doi: 10.1016/j.fertnstert.2009.09.009. Epub 2009 Oct 14. PMID: 19828144.

[4] World Health Organization. Cambridge University Press, Cambridge 2021, pp. 1-86.

Partagez cet article
Quitter la version mobile