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Vitamine C : y a-t-il des contre-indications ou des effets indésirables ?

Vitamine C : contre-indications et effets indésirables ?

En cette période sanitaire compliquée, la vitamine C est plus que jamais sur le devant de la scène pour renforcer notre système immunitaire. Des questions reviennent alors assez souvent sur la sécurité d’emploi de la vitamine C : Peut-elle avoir des effets indésirables ? Quels sont les risques quand on se supplémente quotidiennement en acide L-ascorbique ? Y-a-t-il des contre-indications avec la vitamine C ?

La réponse courte est « Non, aucun risque« , mais tout est évidemment une question de quantité, et il existe quelques contextes spécifiques pour lesquels il convient de nuancer légèrement cette réponse.

Vitamine C et risques de désordres digestifs

Attention à l’équilibre osmotique…

Pour toute la population et quel que soit le contexte de santé, il faut avoir conscience d’une limite importante concernant la vitamine C : le seuil de tolérance intestinale. Ce seuil de tolérance varie (considérablement) d’un individu à l’autre, mais il existe bel et bien. Au-delà d’un certain apport en acide ascorbique, l’intestin dit « ça suffit ! ». Il peut arriver de ressentir gargouillis, accélération du transit et diarrhée si la dose de vitamine C est véritablement trop importante.

Ce phénomène est dû principalement à la relativement faible absorption de l’acide ascorbique au travers de la paroi intestinale. En conséquence directe de cette absorption faible (et donc lente), la quantité de vitamine C contenue dans les intestins (dont la concentration est beaucoup plus forte que dans le sang) exerce une pression osmotique. Cela déclenche l’irruption d’une grande quantité d’eau dans les intestins, afin de tenter de rétablir l’équilibre osmotique. En clair, la vitamine C se comporte alors un peu comme un laxatif…

Par ailleurs, lorsque l’acide ascorbique contenu dans les intestins dépasse la quantité que celui-ci a la capacité d’absorber et de faire passer vers la circulation sanguine, la quantité excédentaire reste à disposition des bactéries présentes dans le colon. Celles-ci vont le métaboliser assez rapidement, avec à la clé une libération de gaz, source d’inconfort et de difficultés diverses….

Pas de panique toutefois : ces désagréments ne sont pas inéluctables !

La faible absorption de l’acide ascorbique au travers de la parois intestinale peut entraîner des troubles digestifs.

Ne pas dépasser le seuil de tolérance intestinale

Cet inconfort digestif n’apparaît en effet que lorsque l’on dépasse le seuil d’absorption intestinal. Ce seuil varie suivant les individus, suivant l’état de santé, suivant l’état de l’écosystème intestinal, suivant les besoins en vitamine C… Avant tout, il importe donc de bien se connaître soi-même, d’être à l’écoute. Pour chaque forme de vitamine C, avec le temps, vous aurez vite fait de déterminer votre propre seuil de confort. La règle est d’ailleurs simple : il est plus efficace et beaucoup plus confortable d’étaler les prises de vitamine C dans le temps plutôt que de tenter une prise ponctuelle et massive !

Privilégier les formes liposomales de vitamine C

Par ailleurs, il existe des formes de vitamine C (comme l’Ester-C®) dont la tolérance intestinale est beaucoup plus élevée et pour lesquelles le seuil de confort digestif se situe bien au-delà des apports recommandés.

Mieux encore, lorsque la vitamine C est encapsulée dans des liposomes, ceux-ci neutralisent l’impact de la pression osmotique et augmentent énormément la capacité d’absorption intestinale, ce qui augmente énormément la tolérance digestive et diminue le risque d’inconfort.

EN RÉSUMÉ

Si vos intestins sont fragiles et sensibles, il est recommandé :

  • d’espacer les prises de vitamine C et de les étaler dans le temps ;
  • de privilégier des formes « douces » et mieux assimilées : Ester-C® PhytoComplex (en comprimés à libération retardée), et vitamines C liposomales Ester-C® PhytoComplex liposomale en poudre ou Vitamine C 500 mg ZetaGreen® liposomale.
  • de n’utiliser qu’en quantité très modérée l’acide L-ascorbique libre ou l’acérola BIO, qui sont moins bien assimilables et tolérées que les formes liposomales.

Contre-indications pour la vitamine C : les cas particuliers

En cas d’excès de fer

Le deuxième point de vigilance pour la vitamine C est lié à l’équilibre des taux intracellulaires et plasmatiques de fer dans l’organisme.

L’acide ascorbique a un impact sur l’absorption intestinale du fer et c’est en général une bonne chose, car le fer est un minéral extrêmement utile au fonctionnement de l’organisme, et qui fait souvent l’objet de carences (en particulier au sein de la population féminine).

Mais chez certains d’entre nous, les taux de fer dépassent structurellement les seuils d’équilibre. Or le fer en excès est pro-oxydant. Il réagit en particulier avec la vitamine C en libérant des radicaux libres (réaction de Fenton).

Si vos taux de fer dépassent les taux recommandés, il s’agit de l’un des rares cas où la vitamine C doit être utilisée avec parcimonie et prudence.

Le fer en excès agit comme catalyseur pour transformer le peroxyde d’hydrogène en radical hydroxyle.

En pareil cas, on conseille généralement de privilégier d’autres antioxydants que l’acide ascorbique et en particulier les polyphénols : extraits de pépins de raisins riches en OPC (oligoproanthocyanidines), extraits de thé vert, extraits de café riches en acide chlorogénique, extraits de grenade riches en punicalagine, etc.

Tous ces polyphénols contribuent à la neutralisation des radicaux libres (y compris ceux libérés par les réactions de Fenton impliquant le fer), et offrent de plus l’avantage de chélater le fer, ce qui tend à en diminuer l’absorption intestinale.

C’est précisément pour cette raison que l’on déconseille la consommation de thé après les repas aux personnes carencées en fer. Les catéchines du thé vert sont susceptibles de chélater le fer et d’en diminuer l’absorption intestinale.

En cas de calculs rénaux

Compte tenu de la conversion possible d’une partie de l’acide ascorbique en oxalates, la vitamine C a souvent été citée comme facteur de risque chez les sujets présentant des calculs rénaux.

Les résultats d’études sont assez contradictoires sur ce point et le risque théorique d’aggravation des calculs rénaux chez les consommateurs de vitamine C n’a jamais été réellement confirmé in vivo, si l’on en croit l’Association Française d’Urologie.

De fait, les taux d’acide oxalique et d’oxalates sont régis par différents mécanismes d’équilibrage très complexes assez difficiles à modéliser, et la simple augmentation des apports en acide L-ascorbique n’aboutit pas nécessairement à une accumulation d’oxalate.

En pratique, aux doses prudentes recommandées par Nutrixeal, la prise de vitamine C paraît tout à fait sécuritaire. Chez les personnes sujettes à des calculs rénaux, on vérifiera évidemment que l’apport d’acide ascorbique ou d’ascorbate de calcium ne s’accompagne pas d’une aggravation des symptômes.

En cas de chimiothérapies

Les personnes qui suivent des chimiothérapies constituent un autre cas potentiel de contre-indication de la vitamine C. La capacité antioxydante de l’acide ascorbique est potentiellement en mesure de s’opposer à l’action cytotoxique de certaines chimiothérapies, et dans ce cadre très particulier, la supplémentation en vitamine C devrait faire l’objet d’une discussion avec votre médecin traitant.

Conclusion

A l’exception des quelques cas particuliers de contre-indication mentionnés dans cet article (qui nécessitent un avis médical), la vitamine C est très sûre d’emploi, particulièrement aux doses préconisées par le laboratoire.

Les personnes présentant un système digestif fragile devront cependant choisir leur supplémentation avec beaucoup d’attention car toutes les formes de vitamine C ne se valent pas. Dans ce cas, privilégier les formes non acides de vitamine C, et idéalement liposomales. Comme toujours, soyez à l’écoute de votre corps et adaptez votre supplémentation !

Pour une information plus détaillée sur la vitamine C et ses conditions d’emploi, reportez-vous au dossier qui lui a été consacré sur Nutrixeal Info « Vitamine C : un bouclier antioxydant au cœur de nos cellules ! » ainsi que la fiche de l’index nutraceutique.

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