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Resvératrol

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Le resvératrol, contenu notamment dans la peau des raisins, a été rendu célèbre par le fameux « paradoxe français ». Selon celui-ci, la consommation de vin rouge préserverait la santé cardio-vasculaire des Français. De nombreuses études ont placé le resvératrol au cœur de cette corrélation.

Mais quelles sont les caractéristiques de ce puissant polyphénol ? Comment bénéficier de ses vertus grâce à la nutraceutique ?

Resveratrol : antioxydant dans le raisin et le vin.

Nous vous proposons donc un tour d’horizon complet sur cet ingrédient phare du laboratoire Nutrixeal : structure chimique, propriétés physicochimiques, allégations santé, sources alimentaires, usage nutraceutique… Vous saurez tout (ou presque tout) sur le resvératrol !

Le resvératrol, au cœur du « paradoxe français »

En 1939, le japonais Takaoka découvrit pour la première fois le resvératrol lors d’une étude sur le Veratrum album ou vérâtre blanc. Il a cependant ensuite fallu attendre 24 ans, pour que cet actif soit décrit avec précision par Nonomura et ses collègues qui l’isolèrent à partir de la renouée du Japon (Polygonum cuspidatum ou Fallopia japonica).

En 1976, sa découverte dans la pellicule du raisin, puis finalement dans le vin rouge en 1992, a fait naître un engouement pour le resvératrol et ses vertus santé via le concept du « paradoxe français ».

LE SAVIEZ-VOUS ?

C’est la découverte de la présence de resvératrol dans le Veratum album qui lui a vallu de s’appeler ainsi.

Veratum album

Le concept de « paradoxe français » (« French paradox » en anglais) est né au début des années 90 à la suite des résultats d’une étude statistique américaine réalisée dans les années 1980, comparant une population américaine à une population du sud-ouest de la France.

Les chercheurs ont observé que, bien qu’ayant des régimes alimentaires comparables en graisses saturées, ces populations présentaient des risques de maladies coronariennes significatives différents : la population française avait un taux de maladies cardiaques plus bas que la population américaine. En 1991, le Dr Serge Renaud émet l’hypothèse selon laquelle la consommation quotidienne en vin rouge serait à l’origine de la remarquable protection des français contre les maladies coronariennes. Selon cette étude, une consommation journalière de 20 à 30 grammes d’alcool pourrait réduire les risques de maladies cardiaques d’environ 40%[1].

Le vin, et tout particulièrement le vin rouge, est riche en molécules appartenant à la grande famille des polyphénols. De nombreuses études internationales ont mis en évidence une corrélation entre la concentration en resvératrol dans le vin rouge et ses supposés vertus santé, notamment grâce à son effet antioxydant, paramètre essentiel dans la prévention du développement des maladies coronariennes.

Une molécule issue des mécanismes de défense des plantes

Assez largement répandu dans le règne végétal, le resvératrol est un composé naturel produit par plus de 70 espèces. Il s’agit d’un composé naturellement synthétisé par les plantes pour se défendre en cas de stress quel que soit son origine : chimique, physique (rayons UV, sécheresse…) et surtout biologique (infections bactériennes, fongiques…).

En langage scientifique, on parle d’une phytoalexine. Ce terme est utilisé pour les composés phytochimiques de faible masse moléculaire synthétisés de novo en réponse à un stress biotiques (attaque de champignons, bactéries…) ou abiotique (métaux, détergents, températures extrêmes…).

À NOTER

Le terme « phytoalexine » vient du grec :

« phytos » = végétal

« alekein » = repousser

Face au champignon Botrytis cinerea, la vigne produit du resvératrol pour se défendre.

Prenons l’exemple d’une maladie bien connue dans la sphère vigneronne : le botrytis, également appelée pourriture grise de la vigne. Cette infection par le champignon Botrytis cinerea conduit à la décomposition des tissus de la plante. Lors d’une telle attaque, la plante se défend grâce à la production de resvératrol. Cette réaction induit un changement structurel des cellules du champignon ayant pour but de stopper la prolifération fongique de Botrytis cinerea[2].

Le resvératrol est ainsi une aide précieuse pour la plante pour se défendre en cas de stress exogène. Il n’est alors pas surprenant de constater que les vins issus de l’agriculture biologique contiennent des concentrations plus élevées de resvératrol. Les raisins biologiques contiendraient en effet une concentration moyenne de resvératrol 32% plus élevée que les échantillons conventionnels. Ce constat est logique puisque dans l’agriculture biologique, le recours aux pesticides est plus raisonné : les plantes développent alors plus fortement leurs propres moyens de défense[5]. Les vignes biologiques subissant généralement plus d’agressions par des agents pathogènes que dans l’agriculture conventionnelle (qui a plus recours à des méthodes de lutte chimiques plus agressives), elles développent des méthodes naturelles plus efficaces comme la synthèse plus abondante de phytoalexines.

POUR ALLER PLUS LOIN :

Comment la plante synthétise-t-elle le resvératrol ?

La synthèse du resvératrol dans la plante s’effectue à partir d’un acide aminé précurseur, la phénylalanine[3][4], et est le résultat d’une cascade enzymatique en 4 étapes, impliquant notamment l’enzyme stilbène synthase.

Biosynthèse du trans-resvératrol.
  • La phénylalanine subit une désamination oxydative par l’action de la phénylalanine ammonium lyase (PAL), pour produire de l’acide cinnamique.
  • L’acide cinnamique est hydroxylé par la cinnamate-4-hydroxylase (C4H) pour donner de l’acide paracoumarique.
  • Lui-même converti en para-coumaroyl-CoA, par l’adjonction d’un coenzyme A sous l’action de la 4-coumarate-CoA ligase (4CL).
  • La dernière étape consiste en une condensation du para-coumaroyl-CoA avec trois molécules de malonyl-CoA grâce à la stilbène synthase (STS) pour donner in fine du trans-resvératrol.

Le resvératrol est le premier maillon de la synthèse de tous les autres stilbènes comme par exemple le trans-picéide issu de la glycosylation du trans-resvératrol par la 3-glucosyl-O-transférase (3-O-GT).

Sources alimentaires et occurrences naturelles

Dans l’alimentation, on le trouve notamment dans certains fruits rouges (groseille, fraise…), dans les fèves de cacao, dans les baies du genre Vaccinium à savoir les myrtilles et les canneberges, dans les arachides et surtout dans les baies issues des vignes, ce qui l’a rendu célèbre par les propriétés bénéfiques qu’il confère au vin rouge (« French paradoxe »).

Sources alimentaires de resvératrol.

Voici la teneur en trans-resvératrol de certains aliments du quotidien :

* Les données sont issues de la base Phenol-Explorer 3.6.

Le Polygonum cuspidatum ou renouée du Japon est cependant la principale source végétale de resvératrol. La racine de cette plante peut renfermer jusqu’à 500 mg de trans-resvératrol pour 100 g de racines et jusqu’à 1600 g de trans-picéide pour 100 mg[6].

Séchée, cette racine est utilisée depuis des siècles comme infusion. Le « thé d’Itadori » renferme jusqu’à 974 mg de resvératrol, principalement sous forme glucoside, pour 100 mL de thé (68 mg de trans-resvératrol pour 100 mL et 906 mg de trans-picéide pour 100 mL).

La renouée du Japon est la principale source végétale de resvératrol.

Resvératrol et nutraceutique

Le trans-resvératrol, la forme bioactive

Le resvératrol appartient à la grande famille des polyphénols, bien connus pour leurs propriétés antioxydantes. La présence d’une double liaison dans sa structure moléculaire engendre l’existence de deux formes isomères : la forme trans et la forme cis. Le trans-resvératrol est la forme bioactive. L’activité antioxydante du cis-resvératrol est effectivement 7 fois moins importante que son analogue trans.

En supplémentation, on choisira donc de manière privilégiée la forme trans.

POUR ALLER PLUS LOIN :

Quels sont les caractéristiques du trans-resvératrol ?

Considéré comme non-flavonoïde, le resvératrol appartient au groupe des stilbènes caractérisés par la présence de deux cycles phényles reliés entre eux par un pont éthylène. Le resvératrol est une forme aglycone de stilbène portant 3 groupements hydroxylés (OH).

La poudre de resvératrol est formée de cristaux de couleur blanche. Le trans-resvératrol est soluble dans l’eau jusqu’à une concentration de 3 mg/100 mL.

Nomenclature

  • Nom d’usage : Resvératrol
  • Nom complet : Trans-resvératrol ou (E)-resvératrol ou trans-3,5,4’-trihydroxystilbène
  • Nom IUPAC : 5-[(E)-2-(4-hydroxyphényl)-éthényl]benzène-1,3-diol

Propriétés chimiques

  • Formule brute : C14H12O3
  • Masse molaire : 228,24 g/mol

Propriétés physiques

  • Température de fusion : 254°C
Structure moléculaire des isomères du resvératrol.

Bienfaits et vertus santé du resvératrol

De très nombreuses études scientifiques se sont intéressées au resvératrol et à ses potentiels bienfaits pour la santé. Une rapide recherche sur la plateforme PubMed permet de recencer plus de 13000 publications scientifiques sur le sujet depuis 1992.

Entre 1992 et 2020, la plateforme PubMed comptabilise plus de 13000 publications scientifiques contenant le terme « resveratrol ».

Certains résultats d’études préliminaires consacrées au resvératrol in vitro et chez l’animal semblent augurer d’un véritable potentiel d’action physiologique, dont les réels bénéfices restent évidemment à approfondir et à démontrer chez l’homme.

Le fort caractère antioxydant du resvératrol semble au cœur des nombreux bienfaits santés attribués à ce polyphénol[7] :

Le resvératrol permet de lutter contre le stress oxydant endogène ou exogène de l’organisme ce qui permet de maintenir une bonne santé cardio-vasculaire.

Le resvératrol aurait également une activité protectrice en régulant la glycémie et en favorisant la dégradation des lipides via notamment son lien étroit avec une protéine enzymatique de la famille des sirtuines, la SIRT1[8].

Enfin, les propriétés anti-radicalaires du resvératrol lui donnent un rôle central dans la lutte contre le vieillissement lié à l’âge, ce qui le rend très appréciable comme actif en dermocosmétique.

Biodisponibilité du resvératrol

Si l’absorption du resvératrol peut varier selon la source alimentaire[9], il possède dans l’ensemble une excellente absorption due à son fort caractère lipophile : 70% du resvératrol ingéré est absorbé au niveau intestinal.

Malheureusement, le resvératrol est une molécule fortement métabolisable ce qui la rend faiblement biodisponible : la quantité de resvératrol réellement distribuée dans l’organisme par rapport à la quantité ingérée est relativement limitée. Sa faible biodisponibilité est donc un facteur qui peut réduire l’efficacité de ce dernier.

Une fois absorbé et parvenu dans le sang, le resvératrol est rapidement métabolisé par les enzymes de détoxification. Il est donc retrouvé sous des formes glucuronidées ou sulfatées ce qui explique que seulement 1% de resvératrol libre est retrouvé dans la circulation sanguine par rapport à la dose ingérée.

Cependant, malgré une mauvaise biodisponibilité, le resvératrol montre une réelle efficacité in vivo. Cela peut s’expliquer par une reconversion des formes sulfatées et glucuronidées en resvératrol dans des organes cibles tels que le foie[7][10]. Une autre explication possible pourrait être la recirculation entéro-hépatique des métabolites du resvératrol, suivie de sa déconjugaison dans l’intestin grêle et de sa réabsorption[11]. Enfin, les effets in vivo pourraient être expliqués par l’activité de ses métabolites.

Pour aller plus loin et mieux comprendre ces mécanismes d’absorption, nous vous conseillons la lecture de notre article dédié aux polyphénols.

Qualité des extraits de resvératrol utilisés par Nutrixeal

Nutrixeal propose une gamme complète de compléments plus ou moins dosés en resvératrol (100 mg, 300 mg ou 500 mg) de qualité et de forme 100% pure en trans-resvératrol, forme bioactive. Les actifs Resveol® sont des nutraceutiques formulés à partir de trans-resvératrol extrait de Polygonum cuspidatum.

Grâce à nos actifs hautement concentrés, nul besoin de boire des litres de vin rouge pour bénéficier des propriétés du resvératrol, d’autant plus que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. En vous supplémentant en resvératrol grâce à la gamme Resveol®, votre foie vous en sera reconnaissant.

1 gélule de Resveol® dosée à 500 mg de trans-resvératrol

=

environ 200 verres de vin rouge

Actifs synergiques

Il peut être intéressant d’associer la prise de resvératrol à celle d’un autre antioxydant : l’astaxanthine. Nutrixeal propose cet actif dans les produits Vitaxanthine® BIO 8 mg et Visioxanthine® .

Pour en savoir plus sur cet actif complémentaire du resvératrol :

Références

[1] Renaud, S.; de Lorgeril, M. The Lancet 1992, 339 (8808), 1523–1526. https://doi.org/10.1016/0140-6736(92)91277-F.

[2] Adrian, M.; Jeandet, P. Fitoterapia 2012, 83 (8), 1345–1350. https://doi.org/10.1016/j.fitote.2012.04.004.

[3] Jeandet, P.; Delaunois, B.; Conreux, A.; Donnez, D.; Nuzzo, V.; Cordelier, S.; Clément, C.; Courot, E. BioFactors 2010, 36 (5), 331–341. https://doi.org/10.1002/biof.108.

[4] Donnez, D.; Jeandet, P.; Clément, C.; Courot, E. Trends Biotechnol. 2009, 27 (12), 706–713. https://doi.org/10.1016/j.tibtech.2009.09.005.

[5] Bembrook, C. Org. Cent. Educ. Promot. 2005, 82.

[6] Burns, J.; Yokota, T.; Ashihara, H.; Lean, M. E. J.; Crozier, A. J. Agric. Food Chem. 2002, 50 (11), 3337–3340. https://doi.org/10.1021/jf0112973.

[7] Gambini, J.; Inglés, M.; Olaso, G.; Lopez-Grueso, R.; Bonet-Costa, V.; Gimeno-Mallench, L.; Mas-Bargues, C.; Abdelaziz, K. M.; Gomez-Cabrera, M. C.; Vina, J.; Borras, C. Oxid. Med. Cell. Longev. 2015, 2015, 1–13. https://doi.org/10.1155/2015/837042.

[8] Pillarisetti, S. Recent Patents Cardiovasc. Drug Discov. 2008, 3 (3), 156–164. https://doi.org/10.2174/157489008786263989.

[9] Vitaglione, P.; Sforza, S.; Galaverna, G.; Ghidini, C.; Caporaso, N.; Vescovi, P. P.; Fogliano, V.; Marchelli, R. Mol. Nutr. Food Res. 2005, 49 (5), 495–504. https://doi.org/10.1002/mnfr.200500002.

[10] Wenzel, E.; Somoza, V. Mol. Nutr. Food Res. 2005, 49 (5), 472–481. https://doi.org/10.1002/mnfr.200500010.

[11] Marier, J.-F.; Vachon, P.; Gritsas, A.; Zhang, J.; Moreau, J.-P.; Ducharme, M. P. J. Pharmacol. Exp. Ther. 2002, 302 (1), 369–373. https://doi.org/10.1124/jpet.102.033340.

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