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Lymphocytes

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Les lymphocytes sont des acteurs cellulaires essentiels de l’immunité adaptative. Appartenant à la grande famille des leucocytes (globules blancs), ils se trouvent principalement au sein de la rate et des ganglions lymphatiques

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  • Informations clés
  • Les lymphocytes sont capables de reconnaître des antigènes de manière hautement spécifique.
  • Les lymphocytes B sont des cellules capables de produire des anticorps.
  • Les lymphocytes T cytotoxiques sont capables de tuer les cellules hébergeant des pathogènes.
  • Des lymphocytes mémoires sont conservés afin de déclencher une réponse rapide en cas de nouvelle infection avec un même pathogène.

Bien que les lymphocytes aient tous une morphologie similaire, ils varient fortement de par leur lignée mais aussi leurs fonctions, leur phénotype et leurs actions biologiques parfois complexes. Ces cellules se différencient souvent entre elles par les protéines présentes à leur surface.

L’organisme produit deux types principaux de lymphocytes qui circulent dans le sang et la lymphe : les lymphocytes B et les lymphocytes T. Leur concentration augmente particulièrement dans la rate, les nœuds lymphatiques et d’autres tissus lymphoïdes. De façon générale, les lymphocytes reconnaissent des antigènes de manière hautement spécifique au moyen de récepteurs antigéniques présents sur leur membrane plasmique. Un lymphocyte exprime à sa surface environ 100 000 récepteurs antigéniques tous identiques (reconnaissant donc tous le même antigène).

Les lymphocytes B

Les lymphocytes B sont les seules cellules capables de synthétiser des anticorps. Elles sont les acteurs cellulaires de l’immunité adaptative humorale. Les lymphocytes B produisent des anticorps ancrés dans leur membrane qui servent de récepteurs reconnaissant les antigènes et qui amorcent le processus d’activation des cellules. La reconnaissance d’un antigène par un récepteur antigénique des lymphocytes B entraîne la prolifération et la différenciation de ces cellules dans le but de sécréter des formes solubles d’anticorps dotés de la même spécificité antigénique que celle des récepteurs membranaires.

POUR ALLER PLUS LOIN

Zoom sur les récepteurs antigéniques des lymphocytes B

Les récepteurs antigéniques présents à la surface des lymphocytes B, appelés BCR (pour B-cell receptor en anglais), ressemblent fortement à un anticorps : en forme de Y, avec une région constante et une région variable reconnaissant l’antigène. En raison de cette ressemblance structurale, ils sont très souvent désignés par l’expression « anticorps membranaires » ou « immunoglobulines membranaires ».

Les anticorps sont en fait tout simplement des BCR auxquels il manque les régions transmembranaires qui attachent les récepteurs à la membrane plasmique.

Les lymphocytes T

Les lymphocytes T sont responsables de l’immunité adaptative à médiation cellulaire. Les récepteurs d’antigène de la plupart des lymphocytes T ne reconnaissent que des fragments peptidiques d’antigènes protéiques étant liés à des molécules de présentation de peptide spécialisées. Ces dernières, appelées molécules du complexe majeur d’histocompatibilité (CMH), sont présentes à la surface de cellules spécialisées, appelées cellules présentatrices d’antigènes (CPA).

Il existe plusieurs types de lymphocytes T :

  • les lymphocytes T auxiliaires qui contribuent à aider les lymphocytes B à produire des anticorps et les phagocytes à détruire les agents infectieux ingérés ;
  • les lymphocytes T cytotoxiques qui tuent les cellules hébergeant des microorganismes intracellulaires ;
  • les lymphocytes T régulateurs qui ont pour fonction principale de prévenir, de réguler et d’atténuer les réponses immunitaires afin de limiter les réactions inopportunes contre le soi.

POUR ALLER PLUS LOIN

Zoom sur les récepteurs antigéniques des lymphocytes T

Les récepteurs antigéniques des lymphocytes T sont appelés récepteurs TCR (pour T-cell receptor en anglais). Chacun est constitué de deux chaînes polypeptidiques liées par un pont disulfure. À l’image des récepteurs des lymphocytes B, ils possèdent une partie variable et une partie constante.

Les récepteurs TCR reconnaissent les antigènes pour s’y lier de façon hautement spécifique. Cependant, si les récepteurs antigéniques des lymphocytes B reconnaissent des antigènes intacts, ceux des lymphocytes T ne reconnaissent que des fragments d’antigènes liés à des protéines de surface, appelées molécules CMH (pour Complexe Majeur d’Histocompatibilité), et présents sur des cellules spécialisées appelées cellules présentatrices d’antigènes (CPA).

Une molécule du CMH nouvellement synthétisée se lie à un antigène trouvé à l’intérieur de la cellule puis le transporte jusqu’à la surface de la cellule. Ce processus porte le nom de présentation de l’antigène. Un lymphocyte T situé à proximité peut ainsi détecter le fragment d’antigène présenté à la surface de la cellule CPA, afin de s’activer.

La différenciation et l’activation des lymphocytes en cellules effectrices ou mémoire

Tous les lymphocytes, qu’ils soient B ou T, sont produits à partir de précurseurs lymphoïdes communs au sein de la moelle osseuse. Les lymphocytes B parviennent ensuite à maturité dans la moelle osseuse, tandis que les lymphocytes T se différencient dans un organe spécifique, le thymus (d’où leur nom de cellules T). Une fois produits dans ces organes, les lymphocytes matures passent dans la circulation sanguine pour rejoindre, en partie, les tissus immunitaires périphériques (rate et nœuds lymphatiques), qui sont les sites majeurs des réponses immunitaires où les lymphocytes rencontreront les antigènes pour être activés. Un lymphocyte mature mais non activé par un antigène est qualifié de naïf.

Lorsque les lymphocytes naïfs reconnaissent des antigènes, ils se différencient en cellules effectrices ou en cellules mémoire.

  • Les lymphocytes effecteurs acquièrent la capacité de produire des molécules dont la fonction est d’éliminer les antigènes. Les cellules effectrices des lymphocytes B sont des cellules sécrétant des anticorps, appelées plasmocytes. Les lymphocytes T naïfs sont quant à eux activés en lymphocytes T cytotoxiques actifs (ou effecteurs) via l’activation des lymphocytes T auxiliaires.
  • Les cellules mémoire, également générées à partir des descendants de lymphocytes stimulés par l’antigène, peuvent survivre pendant de longues périodes en l’absence d’antigène. Les cellules mémoire sont fonctionnellement inactives ; elles n’exercent pas de fonctions effectrices à moins d’être stimulées par un antigène. Lorsque les cellules mémoire rencontrent le même antigène qui a induit leur activation, elles réagissent rapidement par un mécanisme qualifié de « réponse immunitaire secondaire ». Ce mécanisme de mémoire est notamment stimulé par la vaccination qui a pour but ultime de stimuler le système immunitaire adaptatif dans le but d’induire une défense mémoire active à long terme.
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