Dans un avis rendu public le 6 mai dernier, l’EFSA (agence européenne de sécurité des aliments) estime que l’utilisation du dioxyde de titane en tant qu’additif alimentaire ne peut plus être considérée comme sûre. Cette conclusion, qui s’appuie sur de nouvelles données scientifiques concernant la toxicité du dioxyde de titane, est un véritable pas en avant au niveau européen.
Début 2020, la France interdisait l’utilisation du TiO2 (dioxyde de titane – E 171) en tant qu’additif alimentaire dans les denrées alimentaires et les compléments alimentaires. Cette position (pour le moment en vigueur jusqu’au 31 décembre 2021 seulement) allait cependant à l’encontre de l’avis de l’EFSA qui refusait jusqu’à présent de délivrer un avis défavorable concernant cet additif pourtant très controversé.
L’agence semble désormais réviser ses conclusions sur la question, sur la base d’une nouvelle analyse des études et données scientifiques disponibles qui a notamment conclu à un risque d’altération de l’ADN et de potentiels dommages chromosomiques. L’agence estime désormais que le risque de toxicité du dioxyde de titane ne peut pas être exclu, et que cet additif ne peut pas être considéré comme sûr.
Ce nouvel avis de l’EFSA semble être un pas en avant vers une interdiction définitive du dioxyde de titane dans les denrées alimentaires et les compléments alimentaires en Europe. Une bonne nouvelle pour la France, qui pourrait avoir des difficultés à maintenir sa position si la réglementation européenne n’évolue pas dans la même direction.
JANVIER 2022 – MISE À JOUR
Un nouveau règlement européen interdit désormais l’utilisation du dioxyde de titane (TiO2) en tant qu’additif dans les denrées alimentaires et compléments alimentaires.